Les autorités chinoises et l’OMS accusées d’avoir trop tardé à réagir suite à l’émergence du coronavirus, il y a un an. C’est un rapport d’un panel d’experts indépendants, dirigé par l’ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark et l’ex-présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, qui l’affirme. Des accusations qui risquent de déplaire à la Chine, alors qu’une équipe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est à Wuhan pour mener une enquête sur l’origine de la pandémie de Covid-19.
Jusqu’ici tout va bien pour la mission de l’OMS à Wuhan, à en croire, en tout cas, les médias d’État chinois qui ont largement repris les différents posts publiés ces derniers jours par l’organisation onusienne sur le réseau Sina Weibo : message des experts étrangers se félicitant de l’accueil dans la capitale de la province du Hubei accompagnés de photos de lever de soleil ou encore des petits déjeuner « équilibrés » – fruit du dragon et café – servis dans les hôtels de quarantaine.
L’hypothèse de l’origine étrangère du virus
Cette accusation sur un manque de diligence dans la réponse Covid-19 au départ de la pandémie ne figure pas dans les journaux ce matin en Chine. Elle ne manquera pas de courroucer Pékin qui, depuis que l’épidémie est sous contrôle, dans le pays a changé de discours. Désormais plus question de parler de retard à l’allumage ou de manque de transparence l’hiver dernier quand une « mystérieuse pneumonie virale » a commencé à remplir les hôpitaux, mais au contraire d’évoquer l’hypothèse d’une origine étrangère du coronavirus.
Laisser les experts de l’OMS interroger des « soignants »…
Un retard dans la réaction qui avait pourtant été constaté par Zhong Nanshan et les experts chinois lors de leur enquête sur place l’hiver dernier. Une visite qui avait déclenché la réaction du gouvernement central et le confinement de la mégalopole de Wuhan le 23 janvier – puis de toute la province du Hubei – suivi par la sanction des responsables locaux. De leur côté les États-Unis ont appelé, lundi 18 janvier, la Chine à laisser les experts de l’OMS interroger des « soignants, d’anciens patients ainsi que des personnels des laboratoires » de Wuhan.