Ouf de soulagement pour la famille de Moustapha Diatta, du nom de ce détenu accusé de terrorisme. Il est désormais mis hors de cause. C’est hier, lundi 2 juillet 2019, aux environs de 19 heures, qu’il a foulé le portail du Camp pénal de Liberté 6, en compagnie de quelques membres de sa famille venus le chercher. Il a été cité dans l’attentat de Grand-Bassam en Côte d’ivoire, mais l’accusation n’a pu retenir aucune charge contre lui, cause pour laquelle il décroche un non-lieu total. Lors de l’audition sur le fond, le juge d’instruction s’est rendu compte qu’aucun de ses codétenus maliens ne l’a formellement identifié.
En fait, le sieur Diatta devait être libéré au lendemain du procès Imam Ndao et Cie qui s’est soldé par 15 acquittements et 13 condamnations. Il a été acquitté par la Chambre criminelle de Dakar lors du délibéré, mais il sera maintenu derrière les barreaux, car Détenu pour autre cause (Dpac). M. Diatta a purgé trois ans avant de voir le bout du tunnel. Trois longues années au cours desquelles il a résisté aux difficiles conditions de détention auxquelles les présumés terroristes sont astreints. Ils sont détenus dans un secteur spécial où sont incarcérés les Détenus particulièrement surveillés (Dps). Ils n’ont qu’une heure de promenade par jour et qu’un seul jour de visite : le mercredi. Il a été trimballé de prison en prison en passant par Rebeuss, Cap Manuel avant de terminer sa course au Camp pénal de Liberté 6. Moustapha Diatta a été arrêté en 2016 par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic), à sa sortie d’une mosquée. Moustapha Diatta, affaire close.