La grippe, « ça met par terre », « ça casse »… Si les symptômes sont le plus souvent sans gravité, ils restent pénibles. Que faire en attendant que ça passe ?
Si l’on souhaite se remettre rapidement ou limiter les symptômes, il est préférable de ne pas attendre que ça passe. C’est ce que conseille le Dr Cohen, directeur du réseau Grog (Groupes régionaux d’observation de la grippe). « En France, les antiviraux, comme le zanamivir ou l’oseltamivir, sont peu prescrits. C’est dommage, car ils sont efficaces quand ils sont administrés dans les 36 heures qui suivent l’apparition des symptômes. Certes, ils sont coûteux, mais s’ils permettent de réduire les arrêts maladie, c’est autant d’économies réalisées, sans compter que les patients s’en trouvent infiniment mieux. » L’efficacité de ce type de médicaments dépendant de la précocité de leur prise, il vaut mieux consulter rapidement quand on commence à se sentir grippé. Cela permet d’obtenir une prescription pour un traitement antiviral, si le praticien le juge opportun.
Mal partout, grosse fièvre, impression d’avoir les muscles et les os atteints ? C’est classique. En respectant les doses prescrites, on prend du paracétamol (pas plus de 4 g par jour). Si cela ne suffit pas à faire diminuer la fièvre, on peut alterner, toutes les trois heures, avec de l’aspirine (3 g par 24 heures maximum). De quoi diminuer les douleurs et aider à se détendre pour bénéficier d’un sommeil réparateur. Là encore, l’homéopathie peut être un complément intéressant. « Si la fièvre est associée à un épuisement, des tremblements mais que l’on n’a curieusement pas soif, on peut prendre Gelsemium 5 CH (5 ou 6 granules 3 fois par jour), recommande le Dr Chemouny. Eupatorium 5 CH (même dosage) aide également si la fièvre est associée à une soif intense et que les courbatures sont douloureuses, ainsi que Nux vomica quand la température est élevée. »
La « grippe qui tousse », c’est dur et c’est souvent ainsi qu’elle évolue.
On ne propose plus de sirop fluidifiant ou expectorant, surtout s’il s’agit d’enfants. Attention : « Certains sirops seraient dangereux pour les personnes asthmatiques, car inhiber la toux peut aggraver une gêne respiratoire », prévient le Dr Leicher, président du syndicat des médecins généralistes. Le Dr Chemouny, auteur de livres sur les médecines douces, recommande d’essayer d’abord de soulager la toux en buvant beaucoup de liquide, de sucrer une tisane au thym avec du miel d’eucalyptus, ou encore de prendre des gélules d’Activox. Mais si les bronches sont encombrées, la toux peut également être un excellent remède ! « C’est la meilleure façon de les vider et de prévenir la surinfection, assure le Dr Cohen. Toutefois, une toux d’irritation qui empêche de dormir (soi-même ou son conjoint) ou entraîne une douleur importante peut justifier la prescription d’un sirop calmant. » Certains sont mal tolérés et font trop dormir… Bon à savoir : moins la liste des composants est longue, mieux c’est !
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