Réuni en plénière cette semaine à Strasbourg, le Parlement européen doit notamment se prononcer sur la nomination d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission. Mais cela paraît mal engagé.
Avec notre correspondant à Bruxelles,Pierre Benazet
Trois cent soixante-quatorze. Voilà le nombre de députés européens qu’Ursula von der Leyen, désignée par les Vingt-Huit pour diriger la Commission, doit convaincre de voter pour elle mardi à Strasbourg. Soit la majorité simple des 747 sièges actuellement occupés.
Mais sa campagne entamée la semaine dernière n’a jamais vraiment décollé. Ursula von der Leyen s’est attirée un refus des Écologistes puis de l’extrême gauche, groupes qui voteront contre sa candidature, alors que les centristes-libéraux ont quant à eux décidé d’attendre qu’elle s’exprime mardi matin devant la plénière pour donner leur avis. Ce n’est pas de très bon augure, d’autant moins que le vote aura lieu dès la fin de l’après-midi, ce qui réduit ses chances de convaincre de nouveaux députés.
C’est donc ce lundi que la ministre allemande de la Défense va devoir tenter de rassembler. En premier lieu au sein de son propre parti, le PPE, où elle n’est pas certaine d’obtenir un soutien complet. Ensuite dans le groupe social-démocrate qui lui demande des engagements sur la défense de l’État de droit. Mais si elle prend ces engagements, elle risque de s’aliéner les Polonais du parti Droit et justice (dont elle pourrait avoir besoin), eux qui ont justement récusé la candidature de Frans Timmermans dont l’État de droit était justement le cheval de bataille.
Pour le moment, décrocher la présidence de la Commission européenne semble être la quadrature du cercle pour Ursula von der Leyen.
rfi