Tout faire pour stopper les conflits communautaires dans la sous-région. Le défi est immense, mais la société civile au Sénégal a décidé de se mobiliser. Notamment pour faire pression sur les États du continent et aider les populations déplacées. Un collectif a donc été créé, mardi 16 avril, à Dakar.
Après les manifestations pour dénoncer les exactions, des leaders de la société civile, notamment Alioune Tine, ont décidé d’aller plus loin pour rappeler dans un premier temps que l’ethnicité n’a pas de sens en Afrique de l’Ouest : « Nous ne pouvons pas consentir l’existence de discriminations, de stigmatisations en notre sein alors que nous avons toujours été, nous Africains, stigmatisés. L’ethnie, c’est un fantasme ».
« Cohabitation pacifique »
À l’origine de la création de ce comité, Mamadou Mignane Diouf, le coordinateur du Forum civil, qui estime qu’il est notamment essentiel de jouer un rôle de médiateur : « Rencontrer toutes les parties et composantes concernées à cette crise dans une démarche de médiation citoyenne afin que les esprits reviennent à une cohabitation pacifique ».
Pour Alioune Tine, l’inertie des États du continent n’est pas acceptable. Il propose donc la tenue d’un sommet extraordinaire suites aux violences communautaires, notamment au Mali : « Que les gens agissent parce que sinon, si jamais le verrou malien saute comme le verrou libyen, ça va être une catastrophe dans toute la sous-région ».
Lever des fonds
Le comité tout juste créé va lancer dans un premier temps un appel pour lever des fonds dans le but d’aider les populations déplacées au Mali et au Burkina Faso.
Rfi