Suspendu vendredi 25 mai après l’enquête de moralité de ses quatre co-accusés, essentiellement des éléments de la force publique, le procès de l’ancien ministre d’Etat congolais Jean-Martin Mbemba, reprend ce lundi devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Brazzaville. Cet ancien proche du président Denis Sassou-Nguesso est notamment jugé pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
Les deux premiers jours de ce procès n’ont pas permis aux différentes parties d’entrer dans le fonds du dossier à cause d’une exception longtemps soulevée par la défense.
Néanmoins, l’enquête de moralité des quatre co-accusés de l’ancien ministre d’Etat Jean-Martin Mbemba, lui -même poursuivi pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, a été bouclée.
Pendant cette enquête, le colonel Jean-Claude Mbango, ancien directeur départemental de la police dans le Pool, présenté comme le principal co-accusé, s’est plaint devant la cour des conditions de sa détention. L’officier aurait contracté en prison au moins trois maladies qui nécessitent des soins appropriés auxquels il n’a pas droit jusqu’à ce jour.
A compter de ce lundi 28 mai, le procès va connaître, selon une source judiciaire, sa vitesse de croisière. « On va désormais aller au fonds du dossier et le plaider », affirme une autre source.
Le procès contre Jean-Martin Mbemba est le énième d’une série présentée par les défenseurs des droits de l’homme comme des procès politiques. Une thèse souvent balayée d’un revers de la main par le ministère public pour qui ceux qui sont poursuivis le sont à cause des faits qu’ils ont commis et non à cause de leur statut.
rfi