GOMA, République démocratique du Congo (Reuters) – Les agents de santé qui répondent à une épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo se sont mis en grève pour des salaires impayés, nuisant à la capacité du pays à identifier et traiter les patients, a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur Lundi.
L’épidémie d’Ebola dans l’ouest du Congo s’est propagée régulièrement dans les villages reculés de la province de l’Équateur depuis que le premier cas a été identifié le 1er juin, infectant 88 personnes et en tuant 36.
Samedi, des techniciens de laboratoire locaux, des équipes de gestion de cas et des traceurs de contacts ont bloqué l’accès au laboratoire de dépistage d’Ebola dans la ville de Mbandaka, la capitale provinciale, a déclaré Mory Keita, responsable des incidents d’Ebola à l’OMS.
Ils protestaient contre la publication récente par le ministère de la Santé de leurs échelles salariales, qu’ils jugeaient trop basses, et contre l’incapacité du gouvernement à les payer depuis le début de l’épidémie, a déclaré Keita.
«Nous avons maintenant des échantillons prélevés il y a deux jours qui ne sont pas testés», a-t-il déclaré. «Cela signifie que nous ne sommes pas très efficaces en termes d’efficacité de la réponse.»
Le ministre congolais de la Santé n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
En juin, le Congo a célébré la fin d’une autre épidémie d’Ebola dans l’est du pays, la deuxième pire jamais enregistrée, qui a tué plus de 2 200 personnes en deux ans.
La souche virale responsable de la flambée la plus récente en Équateur est génétiquement distincte de la souche de la flambée précédente, et on pense qu’elle provient d’une source animale, selon l’OMS.
Le système de santé du Congo a été paralysé par des décennies de mauvaise gestion, de sous-financement et de guerre. Certains agents de santé répondant à l’épidémie de coronavirus ont réduit leurs services en juillet pour protester contre les primes impayées.