Contestation en Irak : le bilan s’alourdit après de nouveaux heurts

Les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur les manifestants, jeudi, faisant six morts à Bagdad et quatre à Bassorah, en Irak. Depuis le début du mouvement le 1er octobre, qui réclame « la chute du régime », 260 personnes ont été tuées.
Tirant à balles réelles sur la foule, les forces de l’ordre irakiennes ont abattu six manifestants, jeudi 7 novembre, à Bagdad, et quatre à Bassorah, dans le sud, lors de nouveaux rassemblements antigouvernementaux, selon des sources policières et médicales. Dans la capitale, les heurts se sont produits près du pont de Chouhada, bloqué depuis mardi par les contestataires.

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Plusieurs dizaines de manifestants ont en outre bloqué l’entrée du port d’Oumm Kasr, dans le sud, quelques heures après sa réouverture, empêchant l’acheminement par la route des denrées alimentaires qui y sont débarquées, a annoncé un membre des autorités portuaires.

Plus de 260 morts, 8 000 blessés

Les forces de l’ordre ont également tiré à balles réelles pour disperser des manifestants rassemblés aux abords d’un bâtiment administratif local, ont ajouté des sources policières.

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L’Irak est secoué depuis plus d’un mois par un vaste mouvement contre la corruption, la pénurie d’emplois et les conditions de vie, dont la répression a fait plus de 260 morts et plus de 8 000 blessés.