L’influent et discret lobbyiste mauritanien Moustapha Limam Chafi, cité dans une affaire de contrat d’armement au Sénégal pour avoir introduit le marchand d’armes nigérien Aboubacar Hima Alias Petit Boubé auprès des autorités sénégalaises, se lave à grande eau. Confidentiel Afrique l’a contacté en exclusivité.
Révélé par un consortium international de journalistes d’investigation, le contrat de vente d’armement estimé à 45 milliards de FCFA éclaboussé au grand jour, passé entre le ministère de l’Environnement et la société Lavie, derrière laquelle se cache le »sulfureux » et célèbre marchand d’armes, le nigérien Aboubacar Hima Alias Petit Boubé, reste une grosse pilule sous la gorge du régime Macky SALL.
Des informations exclusives rapportées par le journal Le TÉMOIN et parcourues par Confidentiel Afrique font état d’un intense lobbying mené discrètement par le Mauritanien Moustapha Limam Chafi, bénissant sous son aile protectrice ledit Aboubacar Hima »Petit Boubé » pour l’acquisition au Sénégal d’un contrat d’armement facturé à 45 milliards de FCFA.
Un flot de tumultes qui entouraient ce monstre à plusieurs têtes et peinaient à percer le mystère. En exclusivité, Confidentiel Afrique a pu joindre pour en avoir le coeur net le mauritanien Moustapha Limam Chafi reclus à Doha (Qatar) depuis la chute de l’ancien Président burkinabè Blaise Compaoré fin octobre 2014. Ce dernier, qui s’apprêtait à embarquer à bord d’un avion spécial pour Paris, a accepté de livrer sa part de vérité à Confidentiel Afrique, confirmant »ne pas être impliqué de près ou de loin » dans ce contrat d’armement passé avec le Ministère sénégalais de l’Environnement. « J’ai appris cette affaire dans la presse comme tout le monde. Je ne connais pas le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, encore moins Abdoul Karim SALL. Je n’ai introduit personne au Sénégal pour un quelconque contrat de marché » avoue le lobbyiste mauritanien et conseiller spécial du Président nigérien BAZOUM Mohamed.
Interrogé par Confidentiel Afrique sur ses rapports avec Aboubacar Hima Alias Petit Boubé, Moustapha Limam Chafi assène: « Je n’ai aucune proximité avec cet homme. Je l’ai vu qu’une seule fois au Niger. Ça date de longtemps. On me l’avait présenté à l’occasion d’une cérémonie familiale à Niamey ».
Dans l’entretien téléphonique qu’il a bien voulu nous accorder, en dépit du décalage horaire, l’ancien conseiller de Blaise Compaoré a voulu remettre les choses à leur juste place. Il précise toutefois que son dernier séjour au Sénégal remonte au forum Paix et Sécurité de 2021.
« Je suis resté à Dakar juste cinq jours avant de retourner au Qatar où je réside depuis 2015 » avoue Moustapha Limam Chafi, qui reconnaît et assume entretenir des relations fraternelles avec le Président Macky SALL. Sous le magistère de Blaise COMPAORÉ, au summum de sa notoriété flamboyante, le nom du missi dominici Chafi n’a jamais été mêlé au moindre petit scandale. « Mes mains resteront toujours propres et intactes » martèle t-il.
Adulé et régulièrement sollicité par de nombreux Chefs d’État africains et d’influents décideurs du monde, Moustapha Limam Chafi (62 ans) s’est forgé au gré des turpitudes du temps une réputation inoxydable d’éminence grise au service de l’Afrique qu’il connaît et maîtrise à merveille. Un vrai citoyen du monde, généreux, discret, loyal mais surtout détestant les grotesques médisances. Son influence dans les palais de cette planète après deux générations bien servies fait charrier encore des fantasmes insoupçonnés.
IGFM