Deux semaines après le début du confinement en France, des camions continuent de circuler, pour approvisionner par exemple les supermarchés en produits alimentaires. Les syndicats CFDT, FO et CFTC du transport routier ont appelé les chauffeurs à exercer « individuellement » leur droit de retrait à partir de ce lundi, en cas de « manquements » aux mesures de protection.
Dès le début du confinement en France, les chauffeurs routiers ont été confrontés au double problème de l’organisation du travail et de la fermeture de nombreuses aires d’autoroute. Pour les rares aires, les sanitaires ne sont plus nettoyés et la restauration n’est plus assurée ; les chauffeurs peuvent juste remettre du carburant dans leurs camions.
« Cela fait 13 jours que cela dure, 13 jours qu’on alerte en disant « attention, attention ». On est en train de mettre un coup de pression supplémentaire sur le gouvernement et si l’on est pas entendu, on s’arrêtera dans la semaine. Si on ne s’arrête pas lunid, on s’arrêtera mardi, mercredi ou jeudi », lance Thierry Douine, le président de la fédération CFTC transports.
Aux employeurs de prendre des mesures
La pression risque de s’accentuer sur le gouvernement, mais pas seulement. Selon Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, il revient aux employeurs de mettre en place, pour leurs salariés, les protections nécessaires contre le coronavirus.
Pour les chauffeurs routiers ou ceux d’Amazon, la mise en place des mesures de protection revient ainsi à leurs employeurs. Pour les mêmes raisons que chez les routiers, une fédération CGT de la fonction publique territoriale a déposé des préavis de grève pour tout le mois d’avril.
C’est vrai qu’au départ nous, organisations syndicales, nous leur disions: « Ecoutez, il faut qu’il y ait de la solidarité, ne commencez pas à agiter le drapeau rouge dès le départ, essayez d’être les plus conciliants possible ». Mais être conciliant cela ne signifie pas dire Amen à tout.
RFI