Ce sera un ramadan bien singulier que ce mois de ramadan 2020 qui commence ce vendredi en France et à travers le monde après la « Nuit du doute », ce jeudi. Mosquées fermées, pas de rassemblements religieux ni de retrouvailles le soir pour le dîner : comme pour les juifs et les chrétiens qui ont récemment fêté Pessah et Pâques, le Covid-19 bouscule ce grand moment communautaire.
Même si le ramadan est d’abord un mois de jeûne et de prière, il n’empêche, sa dimension familiale, amicale et festive le soir est bien là, et difficile pour les fidèles de ne pas ressentir la frustration d’un ramadan confisqué par le Covid-19.
Pas de prières le soir à la mosquée, elles sont fermées, et les psalmodieurs du Coran qui viennent chaque année du Maroc, d’Algérie et de Tunisie sont restés chez eux.
L’iftar, le repas de rupture du jeûne le soir, se consommera à la maison, seul ou en famille restreinte, à l’image des semaines qui se sont écoulées depuis le début du confinement.
De même les personnes isolées ou nécessiteuses habituées des « Tables du ramadan » dressées sous des chapiteaux dans la rue, se verront recevoir par les associations caritatives un colis repas.
Un peu tristounet quand même ce ramadan 2020, même si le confinement peut s’avérer propice au recueillement et si l’outil numérique permettra de suivre en ligne des prêches et des prières voire de se réunir autour de tablées virtuelles.
rfi