En Côte d’Ivoire, le secrétaire général du FPI, Assoa Adou, a expliqué lundi 27 mai aux journalistes le vaste projet de réconciliation nationale que le parti de Laurent Gbagbo entend entreprendre dans les mois à venir avec le PDCI et les autres partis qui le souhaiteront, dont la formation d’Alassane Ouattara. Le PDCI qui, lui, courtise le FPI pour construire sa grande plate-forme politique en vue de 2020, devra encore patienter sur cette question.
École, santé, environnement, économie, recul de la démocratie, immixtion du pouvoir dans la vie des partis politiques… Selon Assoa Adou, rien ne va dans la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara. Mais surtout, pour le secrétaire général du FPI Gbagbo, les événements récents de Béoumi – onze morts dans des affrontements communautaires – sont « source de grande inquiétude » et ne « sont pas un cas isolé ». Ils témoignent du fait que « des armes circulent de manière incontrôlée » et de « l’échec de la réconciliation ». Bref, dit Assoa Adou, la situation sociale est « potentiellement explosive ».
Un seul remède, assène le proche de Laurent Gbagbo : une réconciliation nationale véritable et un dialogue constructif entre partis politiques, société civile et responsables religieux et coutumiers. Les rencontres de Bruxelles et de Daoukro entre des délégations FPI et PDCI s’inscrivent dans ce cadre, a-t-il expliqué. Le FPI ira à la rencontre des formations politiques, y compris du RHDP. La réconciliation, c’est l’urgence, explique en substance le FPI Gbagbo. Pour ce qui est d’une plate-forme politique ou d’une alliance électorale souhaitée par le PDCI, on verra plus tard.
Quant au « FPI Affi N’Guessan », reconnu par la justice ivoirienne, il rappelle dans un communiqué que, lui, participe depuis quatre mois à la mise en œuvre de la plate-forme initiée par Henri Konan Bedié et déplore que le PDCI prenne de son côté « d’autres engagements ».