Côte d’Ivoire: pas de nouvelles municipales partielles à Port-Bouët et Grand-Bassam

En Côte d’Ivoire, la chambre administrative de la Cour suprême a vidé les derniers contentieux électoraux issus des municipales partielles de la mi-décembre. Des élections marquées notamment par des violences à Port-Bouët, au sud d’Abidjan, mais surtout dans la cité balnéaire de Grand-Bassam. Et, il n’y aura pas de nouvelles municipales partielles dans ces communes.

Pour Port-Bouët, les juges confirment l’élection du candidat du PDCI, Sylvestre Emmou, donné largement vainqueur par la CEI avec 62,5% des voix. Les magistrats valident aussi les élections des RHDP Valérie Kouassi à Rubino et Salif Fofana à Booko.

Mais c’est à Grand-Bassam que se jouait la plus grosse inconnue. C’est là que les violences électorales ont été les plus spectaculaires, et que l’écart entre les scores officiels des deux principaux candidats est le plus faible, moins de 1 000 voix. Le RHDP Jean-Louis Moulot voit donc sa victoire validée par les juges.

D’où le sourire à la sortie de l’audience de son avocat, Me Soungalo Coulibaly : « Nous sommes satisfaits, puisque nous avons gagné les élections à nouveau. Sur le terrain, on a réellement gagné les élections et cela ne souffre d’aucune contestation. »

Incompréhension du candidat du PDCI

A Bassam, le 16 décembre dernier, trois centres de votes d’un quartier réputé favorable au candidat PDCI Georges Ezaley avaient été saccagés. D’où l’incompréhension de son avocat Me Nicolas Messan Tompieu : « Ce qui s’est passé à Bassam, c’est qu’il y a 6 700 électeurs, dont le vote n’a pas été pris en compte. C’est ce que nous avons décrié et c’est la décision que nous avons eue et nous ne comprenons pas. »

Pour couper court aux éventuelles accusations de parti pris, le président de la chambre administrative de la Cour suprême, Pierre Claver Boko, a expliqué à l’issue de l’audience que les juges ne statuaient « pas sur des éléments politiques, mais sur la base d’arguments juridiques ». Il a aussi déploré la « vacuité sahélienne » de certains dossiers.

 

Rfi