Covid-19 : comment Donald Trump électrise les relations entre l’administration et les Etats

Covid-19 : comment Donald Trump électrise les relations entre l’administration et les Etats
Covid-19 : comment Donald Trump électrise les relations entre l’administration et les Etats

Le président américain n’a cessé de minimiser la crise sanitaire, provoquant des tensions avec les gouverneurs et mettant en lumière sa gestion erratique de l’épidémie.

Les tensions entre le président américain, Donald Trump, et les gouverneurs de certains Etats sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 ont produit des développements inattendus, et potentiellement dramatiques, ces derniers jours, aux Etats-Unis. Treize hommes appartenant à la mouvance suprémaciste ont été arrêtés le 8 octobre, alors qu’ils projetaient d’enlever la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer ; ils lui reprochaient notamment ses mesures prises pour contenir le virus.

Comme plusieurs de ses collègues démocrates, cette élue est la cible du président américain depuis plusieurs mois. Dès la mi-avril, en écho aux militants anticonfinement, M. Trump avait appelé à « libérer le Michigan ». Le pays enregistrait alors quelque 2 000 victimes quotidiennes du Covid-19. Avec 215 000 victimes, il compte aujourd’hui le nombre de morts le plus élevé au monde.

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Depuis le début de la pandémie, l’administration Trump s’est appliquée à minimiser la crise sanitaire ; sa politique pour lutter contre la propagation du virus s’est révélée erratique, marquée par une approche partisane et une lecture à géométrie variable du fédéralisme américain.

Cette stratégie a mis en lumière les conflits entre les prérogatives des Etats et les décisions ou déclarations venues de Washington. Face aux changements de pied du président, tour à tour convaincu qu’il « n’avait aucune responsabilité » dans les ratés initiaux de la politique de dépistage, puis qu’il avait « une totale autorité » sur la levée des mesures de confinement décrétées au niveau des Etats, les gouverneurs ont dû user de leurs marges de manœuvre.

Ainsi, fin mars, une dizaine de jours seulement après le début du confinement, M. Trump annonçait une réouverture du pays « pour Pâques », la plupart des Etats démocrates et une poignée d’Etats républicains renforçaient au contraire les mesures de restrictions : fermeture de commerces et des écoles, télétravail, distanciation physique, port du masque… Par la suite, lorsque le discours présidentiel a mis en doute l’utilité des tests, nombre d’Etats ont accéléré ces procédures.

Le président n’a guère apprécié, non plus, les initiatives concertées de plusieurs gouverneurs d’Etats limitrophes, démocrates et républicains, pour imposer des mesures de quarantaine, de confinement, puis des phases de réouverture… Dans ce contexte, le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, est devenu la bête noire du président pour sa gestion stricte de la pandémie. Les Etats en porte-à-faux avec les déclarations présidentielles ont fait l’objet de menaces de la part de la Maison Blanche : en juillet, un Tweet de M. Trump évoquait la suppression de financements fédéraux pour les écoles ne rouvrant pas leurs portes…

9 Commentaires

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