Alors qu’Israël a vacciné plus de la moitié de sa population contre le Covid-19, à côté, la situation sanitaire dans la bande de Gaza est préoccupante. Plus de 1 000 cas de contaminations ont été enregistrés durant les dernières 24 heures. Sur les deux millions d’habitants de l’enclave, à peine 1% ont pu recevoir leur première dose de vaccin.
De notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa
Soumise à un double blocus israélien et égyptien, la bande de Gaza avait été relativement épargnée par l’épidémie en 2020.
Le pic n’est atteint qu’en décembre dernier, rappelle le Dr Ghada al Djedba, médecin à Gaza : « Après la première vague, nos données ont montré que 40% de la population de Gaza avait contracté le Covid-19. Nous nous sommes ensuite préparés à une deuxième vague, mais nous nous attendions à ce qu’elle soit moins violente. Nous avions tort. Quatre mois après avoir contracté le virus, certaines personnes sont de nouveau malades, c’est à cause des variants. »
20 000 personnes ont reçu une première dose
Et les vaccins tardent à arriver, sur les deux millions de Gazaouis, 1% seulement, soit un peu plus de 20 000 personnes, ont reçu leur première dose, déplore le Dr Ghada al Djedba : « J’encourage les gens à se faire vacciner, mais je n’ai pas de quoi les vacciner. Nous avons pourtant mis en place des centres de vaccinations et nous sommes prêts à lancer une campagne d’envergure ».
Grâce au dispositif Covax des Nations unies, à l’Autorité Palestinienne et aux Émirats arabes unis, la bande de Gaza, a reçu quelque 80 000 doses de vaccins : insuffisant pour ce territoire de deux millions d’habitants, considéré comme l’un des plus densément peuplé au monde.
rfi