Les populations de la capitale sud ont élevé la voix hier, dimanche 6 septembre 20, devant la presse pour disent-elles, réclamer la reprise des rotations des navires Aline Sitoé Diatta, d’Aguène et de Diambogne. Des populations étouffées, accablées et terrassées par la chaleur suffocante sur la route Ziguinchor-Kolda-Tambacounda qui rallie la capitale sénégalaise.
Las d’attendre l’Etat du Sénégal, les populations à Ziguinchor ont crié leur colère, leur amertume et leur désarroi. «Nous n’en pouvons plus. Nous ne voulons plus de ces voyages périlleux et chers que nos populations font tous les jours aux prix de leur vie pour se rendre à Dakar. Nous souffrons le martyr depuis que l’Etat a fermé nos frontières terrestres avec la Gambie», se désole, devant la presse, Boubacar Ba président de l’association nationale des familles des victimes et rescapés du naufrage du bateau le «Joola». Porte-parole du jour des populations, «avec cette pandémie, l’Etat du Sénégal avait pris la décision d’isoler les populations. Ce qui était très compréhensif. Mais, après plusieurs mois de COVID 19, nous pensons qu’il est l’heure de libérer ces trois navires afin que le trafic Dakar-Ziguinchor-Dakar puisse être assuré.
Le constat est grave. Aujourd’hui, la région de Ziguinchor est en train de souffrir terriblement de son isolement avec la voie de contournement. Il n y a plus d’activités économiques en Casamance à cause de l’arrêt de ces bateaux et cette situation ne peux plus perdurer. Nous sommes d’ailleurs convaincus qu’on peut bien libérer les navires tout en respectant les consignes sanitaires, en réduisant le nombre de passagers. Nous interpellons solennellement le Président de la République afin qu’il puisse donner des consignes au ministre en charge du transport maritime et au COSAMA pour que le trafic maritime reprenne dans de meilleurs délais», a soutenu Boubacar Ba. Saisissant l’occasion, «nous nous attelons à la commémoration du 18 ème anniversaire du naufrage du «Joola » tout en respectant les consignes sanitaires avec un nouveau format», a conclu M. Ba Bon nombre de femmes commerçantes qui ont marqué de leur présence à cette rencontre avec la presse, «l’Etat n’a plus le droit de laisser à quai les navires Aline Sitoé Diatta, Aguène et Diambogne.
Les vols intérieurs, tout comme le transport terrestre ont tous repris. Pourquoi pas le transport maritime ? Nous ne peuvent plus supporter ce coût des transports en commun. Depuis plus de cinq mois, toutes nos activités économiques sont aux arrêts. C’est dans ces navires que nous mettions nos marchandises pour les acheminer correctement à Dakar. Aujourd’hui, les fruits (mangues, madds….) sont tous en train de pourrir dans nos plantations. Nous interpellons solennellement le Président de la République afin qu’il puisse nous aider. Nous avons trop souffert de l’arrêt de ces navires», ont plaidé les femmes commerçantes. Pour rappel, le Directeur de l’exploitation commercial du Cosama, devant la presse il y a quelques mois, avait laissé entendre que, « le transport maritime est «différent de ceux aériens et terrestres d’autant plus qu’il obéit à des standards internationaux et mieux dans le bateau Aline Sitoé Diatta, par exemple, nous transportons 490 personnes en plus des 50 membres de l’équipage et puis les gens se déplacement régulièrement dans le navire donc je pense qu’on doit y aller prudemment afin de démarrer les voyages dans les meilleures conditions de sécurité et de sureté surtout sanitaire», disait Abdou Salam Kane.
IGFM