Le Gouverneur de la région de Dakar avait, dans un communiqué hier, informé de la suspension de toutes les autorisations de faire de la musique, des chants et danses dans les débits de boisson, antérieurement accordées sur l’étendue du territoire régional, jusqu’à nouvel ordre. Des mesures de restriction prises à la suite de la courbe de progression inquiétante dans la région de Dakar, de la maladie à coronavirus.
L’ancien rappeur du Groupe « Daara Ji » est d’avis que les effets de la Covid-19 sont plus que dramatiques pour les arts et la culture. Il faut réfléchir, a-t-il préconisé, « à mettre en place un protocole sanitaire sur la base d’une jauge validée dans les lieux de spectacles par le ministère de la santé, le ministère de l’intérieur, le ministère de la culture et les acteurs du secteur de l’économie créative ». Pour un acteur culturel, a-t-il ajouté, « une année de chômage scénique au-delà de perte financière est un danger pour lui-même et sa famille. On s’accroche tous les uns aux autres ! La solidarité entre les acteurs de la culture à l’heure actuelle est la seule priorité pour que le moral des troupes ne se fracasse pas sur le sillage de la Covid-19 ».
Réagissant sur le fond du Communiqué du Gouverneur, le néo entrepreneur de faire savoir que l’Administrateur est en parfaite violation des dispositions de L’article 27 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule clairement que : toute personne a le droit de prendre librement part à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent (…). Le Gouverneur, a-t-il ajouté, devrait plutôt interdire les « MANIFESTATIONS » culturelles et non la « CULTURE », proprement dite, comme censée indiquer dans le communiqué. « D’autant plus que celui du ministère de l’intérieur daté du 10 décembre 2020 interdit – quant à lui – les rassemblements dans les lieux de spectacle et non l’activité elle-même », a-t-il conclu.