COVID-19 : Jetée en pâture par le Chef de l’état, Birahim Seck vole au secours de la presse

«S’ils ont échoué, qu’ils nous le disent avec humilité», telle est la réplique de Birahim Seck à l’endroit du Président Macky Sall qui pointe du doigt le travail de la presse dans la gestion de la pandémie. Lors du Conseil Présidentiel d’évaluation à la riposte du Coronavirus, ce dernier avait déclaré « une couverture médiatique alarmiste » avant de dire « Là, je lance un appel à la presse sénégalaise. Il ne sert à rien d’alarmer les populations et de noircir le tableau. La situation du Sénégal n’est guère inconfortable comparée à tout ce qui se fait à travers le monde ».

Une sortie du chef de l’état qui tarde à être digérée par les acteurs de la presse qui s’attendaient plus à une dénonciation du président Macky Sall à la suite du saccage des locaux du quotidien « Les Échos ». Même si la presse a « avalé » cette amère pilule, ça n’a pas été le cas pour le Forum Civil. C’est LeQuotidien qui donne l’information dans sa parution d’aujourd’hui, Birahim Seck du Forum civil a répondu au Président Macky Sall selon qui la presse est alarmiste dans le traitement du Covid-19.

« S’ils ont échoué qu’ils nous disent avec humilité qu’ils ont échoué.» C’est la réplique du coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, au Président Macky Sall qui accuse la presse d’être alarmiste sur la situation du Covid-19 dans le pays. Pour ce membre de la Société civile, indique le journal, «la responsabilité n’est pas du côté des populations, elle est du côté de ceux à qui on a confié nos suffrages.

Donc, il n’appartient pas au gouvernement de se défausser sur la presse. Qu’est-ce que la presse a fait, à part relayer l’information que le ministère de la Santé a donnée ?» Il poursuit : «Il ne fallait pas de demi-mesures, il fallait des mesures intégrales, drastiques pour arriver à bout de cette pandémie, malheureusement il y a eu un relâchement.»

Il ne peut pas comprendre que, dit-il, pendant que les rassemblements sont interdits, des autorités se rendent à des funérailles. D’ailleurs, il rappelle que les médecins informent que des traçages montrent que les funérailles sont à l’origine de nombreuses contaminations. Et il se demande ce que l’Etat a fait par rapport à la subvention des masques et à la politique de distribution de masques. Alors pour toutes ces raisons, pour Birahim Seck si les autorités veulent prendre de nouvelles mesures, elles doivent dire de façon éclairée quelles sont les informations dont elles disposent pour pouvoir prendre de nouvelles mesures.

Le coordonnateur du Forum civil réagissait, hier, lors de l’atelier de partage et de plaidoyer de l’avant-projet de loi relatif à l’accès à l’information. D’emblée, il a précisé qu’il y a un besoin de creuser davantage sur les informations qui sont données sur le Covid-19, le fonds «Forces Covid 19», l’aide alimentaire, etc. De manière globale, Birahim Seck estime que la presse et la Société civile doivent travailler pour que le pays puisse disposer d’une loi sur l’accès à l’information à l’instar des pays comme la Côte d’Ivoire et le Ghana.

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