La Hongrie est le premier pays à autoriser le vaccin russe. Jeudi, l’autorité hongroise de réglementation des médicaments a donné son feu vert à deux vaccins contre le coronavirus celui du Britannique Astra Zeneca, et le Spoutnik V, développé par la Russie. Dans la nuit, un accord a été signé à Moscou entre la Hongrie et la Russie pour l’achat du Spoutnik, sans mention d’une date à laquelle il va arriver en Hongrie. Le vaccin russe bénéficie d’une autorisation temporaire de six mois, bien qu’il ne soit pas encore reconnu par l’Agence européenne des médicaments.
Viktor Orban n’a cessé de critiquer la lenteur des livraisons de vaccins commandés par l’Union européenne. « Nous n’avons pas d’autre choix que de chercher d’autres sources d’approvisionnement », a déclaré jeudi son chef de cabinet.
Le vaccin russe n’a pas encore reçu le feu vert de l’Agence européenne des médicaments, mais le gouvernement hongrois décide de la jouer solo. Et il en a le droit. Car une directive européenne de 2001 autorise les États membres à distribuer temporairement un médicament non autorisé en réponse à la propagation confirmée d’agents pathogènes et de toxines.
Ce vendredi matin, à la radio hongroise, le Premier ministre a déclaré que les Hongrois qui veulent se faire vacciner pourront opter pour le vaccin qu’ils souhaitent. Les Hongrois ont le choix, a déclaré en substance Viktor Orban : se faire inoculer rapidement avec le vaccin russe; ou plus tard, avec d’autres produits.
Cela fait plusieurs mois que Viktor Orban vante les mérites de la recherche russe. Mais les Hongrois semblent réticents : seuls 7 % seraient prêts à choisir le vaccin russe.