Covid-19: l’Afrique du Sud veut introduire un «passeport vaccinal»

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche 12 septembre son intention d’introduire un « passeport vaccinal », dans un contexte de défiance généralisée à l’égard du vaccin contre le Covid-19, dans le pays du continent le plus touché par le virus.

Dans une allocution télévisée à la nation, Cyril Ramaphosa a assuré que l’immunisation de la population adulte était un préalable nécessaire pour rouvrir complètement l’économie et éviter une quatrième vague d’infections, alors que le nombre de cas a fortement baissé dans le pays.

Dans deux semaines, nous « fournirons de plus amples informations sur un système de passeports vaccinaux qui pourront être utilisés comme preuve de vaccination à diverses fins et lors de divers événements », a-t-il déclaré sans fournir plus de détails. Il a ajouté que la « baisse soutenue des infections (…) au cours des dernières semaines » permettrait toutefois d’assouplir les mesures restrictives à partir de lundi.

Le couvre-feu nocturne sera repoussé d’une heure, à 23 heures, et les limites de rassemblements seront relevées. Les restrictions sur la vente d’alcool seront également assouplies, bien que les masques de protection restent obligatoires dans les lieux accueillant du public.

Le pic d’une troisième vague tenace due au variant Delta est maintenant dépassé. Au cours des sept derniers jours, le nombre moyen de nouvelles infections quotidiennes a baissé de 29 % par rapport à celui de la semaine précédente et de 48 % en comparaison avec la semaine d’avant, a déclaré le président sud-africain. « Notre tâche la plus urgente est de vacciner notre population », a-t-il déclaré, notant que l’approvisionnement en vaccins « n’était plus une contrainte ».

Après les retards pris dans l’approvisionnement et la distribution des doses, la campagne de vaccination peine désormais à décoller en raison du scepticisme à l’égard du vaccin, en particulier chez les hommes. À ce jour, un peu plus de 7 millions de personnes ont été entièrement vaccinées en Afrique du Sud, plus d’un quart des adultes ayant reçu au moins une dose de vaccin.

Les scientifiques sud-africains surveille un nouveau varient local présentant un taux de mutation inhabituellement élevé, baptisée C.1.2, bien que sa présence soit pour l’instant marginale parmi les nouveaux cas détectés dans le pays.

rfi