L’épidémie a cessé de progresser dans l’Archipel, qui enregistre 830 morts. Mais les experts peinent à comprendre comment ils ont évité le pire.
«Nous avons montré la force du modèle japonais»: ainsi Shinzo Abe a-t-il salué, lundi, la sortie officielle de son pays de l’état d’urgence, dans une conférence de presse. Au vu de la progression du nombre de cas (40 dans ce pays de 120 millions d’habitants pour vendredi, dont 14 à Tokyo, la plus grande ville du monde), le premier ministre a considéré que le plus dur était passé et qu’il était temps de redémarrer l’économie.
Avec un bilan de 830 morts, relativement plus lourd que ses voisins mais moins que«les pays du G7», auxquels Shinzo Abe aime comparer son pays, l’Archipel n’a certes pas à se couvrir de cendres. Mais de quel «modèle» parle-t-il? Les experts peinent à comprendre comment ils ont évité le pire, le gouvernement n’ayant fait assaut ni de technologie (comme Taïwan ou Singapour), ni de tests (comme en Corée du Sud).