Alpha, Beta, Gamma, Delta, tels sont les variants du coronavirus considérés comme préoccupants par l’OMS et auxquels il faudra peut-être ajouter le variant Mu. Apparu en Amérique centrale au début de l’année, il est désormais considéré comme « d’intérêt » par l’Organisation mondiale de la santé qui le suit donc de très près.
Un variant considéré comme d’intérêt par l’OMS ne signifie pas qu’il deviendra forcément préoccupant plus tard, seulement qu’il demande une vigilance renforcée, notamment pour déterminer plus précisément ses caractéristiques.
En l’occurrence, le variant Mu est encore bien mystérieux. Détecté pour la première fois en janvier dernier en Colombie, il y représente aujourd’hui 40% des cas. Sa présence a également été relevée dans une quarantaine de pays, mais plus sporadiquement. À l’échelle mondiale, il ne représente ainsi qu’un cas positif pour 1 000.
Encore beaucoup de questions autour de Mu
En dehors de sa rapide progression en Amérique centrale, Mu reste ainsi bien obscur. Quelques études indiquent une transmissibilité similaire à celle du variant Alpha, moindre donc que celle de Delta aujourd’hui majoritaire sur la planète.
Sa résistance serait, elle, comparable à celle de Beta, anciennement nommé variant sud-africain, c’est-à-dire que la vaccination resterait toujours efficace pour prévenir les formes graves.
Il reste cependant beaucoup de conditionnel et plusieurs études complémentaires seront nécessaires pour savoir exactement à quoi s’en tenir.
Il avait ainsi fallu plusieurs mois après l’émergence du variant Delta pour déterminer précisément de quoi il était capable. Un travail à mener une nouvelle fois avec B.1.621, le nom scientifique de ce variant Mu.