CRIME PASSIONNEL À LA MÉDINA: Soupçonnant son épouse d’adultère avec son locataire, Mohamed Omar Ba bastonne à mort Aminata Ba

CRIME PASSIONNEL À LA MÉDINA: Soupçonnant son épouse d’adultère avec son locataire, Mohamed Omar Ba bastonne à mort Aminata Ba
CRIME PASSIONNEL À LA MÉDINA: Soupçonnant son épouse d’adultère avec son locataire, Mohamed Omar Ba bastonne à mort Aminata Ba

Pour avoir en février 2017, à la Médina, asséné à son épouse Aminata Ba, des coups de bâton à la nuque jusqu’à ce que mort s’ensuive, Mouhamed Omar Ba risque 5 ans de travaux forcés. Cet accusé, qui soupçonnait son épouse d’adultère, sera édifié sur son sort le 2 décembre prochain alors qu’il a fait plus de 3 ans de détention préventive.

À peine 6 mois de mariage, Souleymane Omar Ba et Aminata Ba, au lieu de vivre pleinement leur nouvelle vie de jeunes mariés, se disputaient à n’en plus finir. Ainsi, pour une histoire d’infidélité, la relation s’est soldée par la mort atroce de l’épouse. Soupçonnant celle-ci d’adultère, Mouhamed Omar Ba a battu à mort Aminata Ba. Les faits remontent au 12 février 2017, quand ces conjoints qui demeuraient à la Médina ont eu une vive altercation. En fait, le mari était convaincu que son épouse le trompait avec un de ses locataires. Sur ce, il avait même déposé une plainte à la police contre sa femme et celui-ci. La défunte épouse qui ne digérait pas que son mari l’accuse d’adultère avait décidé de quitter son foyer. Niet catégorique de Mouhamed Omar Ba. Mais, l’épouse qui n’en pouvait plus de supporter les brimades, s’est entêtée à vouloir quitter son domicile. Alors, le mari jaloux s’est emparé d’un bâton et s’est mis à la rouer de coups. Et lorsqu’il a vu son épouse gisant dans son sang à même le sol, il l’a abandonnée dans la chambre et a fermé la porte. Avant de confier la clé à son locataire Souleymane Diallo.
Et lorsque sa mère est arrivée sur les lieux, elle est tombée des nues après avoir trouvé la pauvre dame inerte sur le sol de sa chambre. Le corps sans vie d’Aminata Ba présentait des blessures à la nuque, au bras et aux pieds. Malheureusement, elle a succombé à ses blessures lorsqu’elle a été transportée à Rufisque à bord du taxi de Boubacar Diallo, qui en plus est l’ami de Mouhamed Omar Ba. De ce fait, le certificat de genre de mort a conclu à une mort due à un traumatisme crânien.

Mouhamed Oumar Bâ : «je ne voulais pas ça, je l’aimais plus que tout au monde»

Muni de ce document, Souleymane Diallo a informé les enquêteurs de ce drame qui venait de se produire. Ce, avant que le présumé meurtrier ne soit mis aux arrêts. Inculpé pour des faits de meurtre, Mouhamed Oumar Bâ a comparu hier devant la Chambre criminelle de Dakar, où il a reconnu avoir ôté la vie de sa femme. À l’en croire, il n’a jamais voulu que celle-ci décède puisqu’il l’aimait plus que tout au monde. «Je l’ai frappée car je ne voulais pas qu’elle parte. On s’est disputé parce qu’elle me trompait avec le nommé Mame Goor qui logeait chez moi. Je lui ai donné des coups uniquement au niveau des pieds. C’est en voulant récupérer le bâton qu’elle a trébuché et s’est cogné la tête avant de tomber. J’ai cessé de la frapper, quand j’ai vu le sang», a-t-il dit.

Confidence du journal intime de la défunte : «Il m’aime, il m’adore. Mais il me bat sans arrêt. Il m’accuse sans preuve…»

Curieusement, les témoins entendus au cours de la procédure ont confié qu’il y avait une entente, entre Mouhamed et son épouse. Selon eux toujours, ils étaient tout le temps ensemble et ils faisaient même les courses ensemble. Ces témoignages sont corroborés par le journal intime de la défunte. «Il m’aime, il m’adore. Mes désirs sont des ordres. Mais, j’ai beaucoup souffert dans mon foyer. Il me bat sans arrêt. Il m’accuse sans preuve…».

Le procureur «gentil»

Le représentant du procureur a dans son réquisitoire demandé la disqualification des faits de meurtre en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Et pour la répression, le parquet a requis 5 ans de travaux forcés contre l’accusé. Les avocats de la défense, Mes Ciré Clédor Ly et Brice Sylva qui ont salué les réquisitions du procureur ont quant à eux sollicité une application bienveillante de la loi pénale. Selon les robes noires, leur client, qui aimait éperdument sa femme, n’a jamais eu l’intention de la tuer. Délibéré le 2 décembre prochain.