Une croissance à deux chiffres en 2023. Est-ce vraiment possible ? En tout cas, entre le fonds monétaire international (Fmi) et l’Etat du Sénégal, les chiffres divergent.
L’année 2023 sera, si tout se passe bien, celle des premières retombées du pétrole et du gaz. L’Etat a déjà pris en compte ces retombées dans son budget, mais aussi dans le taux de croissance économique.
En effet, dans le communiqué du conseil des ministres du 5 octobre dernier, le chef de l’Etat se félicitait «de l’évolution favorable du budget de l’Etat dont la projection pour l’année à venir est arrêtée à plus de 6400 milliards de francs CFA.»
Macky Sall annonçait que «cette amélioration budgétaire est portée par une croissance projetée à 10,1% à la faveur du début d’exploitation des hydrocarbures à travers les projets Grande Tortue-Ahmeyin (GTA) et Sangomar.»
Mais, le son de cloche venu du Fonds monétaire est un peu plus différent. De ce côté, on ne parle pas de croissance à deux chiffres. Au contraire, on tempère un peu dans les prévisions.
En effet, face à la presse hier mardi, Edouard Gamayel, chef de mission du Fmi, parlait plutôt d’un taux de croissance autour de 8%: «Au niveau de la croissance, elle va atteindre à peu près les 8,7%, en partie grâce aux champs gazier et pétrolier qui vont démarrer à la fin de l’année prochaine.» Quel chiffre croire ?