Située dans la région de Louga, la ville de Dahra Djolof se confond avec l’élevage. Ainsi, tout le monde s’accorde à reconnaître que cette localité est la capitale du bétail. Qui dit bétail dit forcément moutons en cette période de préparatifs de Tabaski. Hélas, Nos confrères du journal Le Témoin, qui ont fait un tour dans ce coin informent que les moutons y coûtent trop, trop cher. Aussi. Pour preuve, la plupart des opérateurs de Tabaski et revendeurs de Dakar qui s’étaient déplacés au marché de petits ruminants (moutons et chèvres) de Dahra sont rentrés bredouilles. Sur place, les prix des moutons varient entre 125.000 Cfa et 200.000 Cfa. Quand aux agneaux (Mboté), c’est 100.000 francs ! A prendre ou s’en aller ?
Evidemment, aller voir ailleurs pour les nombreux pères de famille « Goorgorlou » le temps d’attendre l’arrivée des troupeaux ou « Thiogal » en provenance du Mali, de la Mauritanie et du Niger. Et pourquoi pas de la…Chine. Toujours est-il que les premières pluies enregistrées dans cette zone sylvo-pastorale ont fait flamber les prix du mouton. Car, les éleveurs de Dahra n’ont plus besoin de brader leurs moutons pour acheter l’aliment de bétail dès lors que l’herbe verte commence à pousser. En tout cas, si les prix du mouton flambent à Dahra-Djolof ou la capitale du bétail, à Dakar n’en parlons pas ! Au rythme où vont les choses, la majorité écrasante des sénégalais risquent de célébrer une Tabaski sans…mouton.