A Berlin, un accord de principe a été signé ce jeudi 6 décembre, en préambule des prochaines négociations de paix au Darfour. Le texte a été adopté par deux mouvements rebelles du Darfour – le mouvement Justice et égalité (JEM) et la faction de l’Armée de libération du Soudan- Menni Menawi (SLA-MM)-, et Amin Hassan al Omari, le chargé de négociations du pouvoir soudanais. Ces discussions se sont déroulées sous l’égide de l’Union africaine et en présence de Thabo Mbeki, l’ancien président de l’Afrique du Sud qui dirige le groupe de haut niveau de l’UA pour traiter les crises soudanaises.
Cet accord est un premier pas vers un processus renouvelé de négociations entre les différentes parties du conflit au Darfour, il prépare les prochaines étapes. « Je pense que le pas effectué est un pas important sur la bonne voie, mais ce n’est que le début, explique Gibril Ibrahim, le dirigeant de Justice et égalité, le principal mouvement rebelle du Darfour (JEM). Nous souhaitons qu’il y ait une vraie volonté politique et des intentions sincères pour qu’on puisse réaliser la paix au Darfour. Les choses progressent. A Berlin, il y avait de l’enthousiasme chez les partis impliqués et chez les membres de la communauté internationale, pour faire progresser le processus de paix dans un court délai. »
Selon le porte-parole du mouvement Justice et égalité, cet accord de « bonnes intentions » sera suivi d’un autre qui actera l’arrêt des hostilités, et d’un troisième qui précisera l’agenda de négociations censé mettre fin à une guerre civile qui dure depuis 2003 dans l’ouest soudanais.
L’Union africaine, qui est médiatrice dans ce dossier depuis trois ans, avait obtenu des différents belligérants leur entrée dans les négociations sans condition préalable. L’organisation avait appelé les acteurs de ce conflit à accélérer le processus de paix au Darfour. C’était il y a une semaine à Addis-Abeba.
Selon nos informations, la prochaine réunion aura lieu le 15 janvier prochain. L’UE a réuni les groupes armés de Darfour tout en cherchant à unifier les processus de négociations et à superviser les négociations pour faire progresser la paix.
Le ministre de la Communication soudanais a affirmé que le gouvernement espère en finir avec les dossiers et les crises avant l’organisation des élections parlementaires et présidentielles prévues en 2020.
rfi