Début de la NBA: la traque des Warriors peut commencer

Début de la NBA: la traque des Warriors peut commencer

Bucks, Clippers, Celtics, Heat, Grizzlies, Sixers… les candidats se bousculeront cette saison pour détrôner les Warriors, redevenus champions dans le sillage du flamboyant Stephen Curry, mais chamboulés par l’altercation entre Draymond Green et Jordan Poole, qui a fragilisé leur osmose et leur tranquillité.

Cet incident, d’autant plus marquant que Golden State semble la stabilité même sur et en dehors des parquets, est le dernier épisode en date d’une intersaison particulièrement tumultueuse en NBA.

Il y a eu la mise en examen de Miles Bridges (Hornets), soupçonné d’avoir frappé sa femme devant leurs enfants, puis la retentissante affaire Robert Sarver, le propriétaire des Suns contraint de vendre sa franchise après des accusations de racisme, sexisme et misogynie, et enfin la suspension pour un an, de l’entraîneur des Celtics Ime Udoka, pour une relation intime « inappropriée » avec une employée du club.

Tant et si bien que l’ouverture du championnat permettra au basket de reprendre ses droits, avec un avant-goût de play-offs mardi, puisque les Sixers de Joel Embiid se déplaceront à Boston, finaliste du dernier exercice, qui tentera donc d’aller de l’avant sous les ordres de l’intérimaire Joe Mazzulla, adjoint d’Udoka.

Après quoi, les Warriors recevront les Lakers de l’inusable LeBron James, avec, en préambule, la traditionnelle remise de bagues aux champions sortants. Un moment de communion avec les fans du Chase Center, pour encore célébrer le 7e sacre de la franchise le 4e de l’ère Curry en six finales depuis 2015 -, qui ne fera pas de mal à un groupe, dont la sérénité a été mise à mal par le coup de poing de Green à Poole, début octobre, à l’entraînement.

Stars revenantes

« C’est la plus grosse crise que nous avons eue depuis que je suis ici », a reconnu Steve Kerr, à propos de cet incident qui a valu à l’ailier de 32 ans, leader du vestiaire, une amende au montant non dévoilé, mais pas de suspension.

Le coach, soucieux de préserver l’unité de son groupe, a loué la volonté d’apaisement de Poole – qui n’a pas réclamé une sanction plus forte, affichant une envie de tourner la page -, et a tendu la main à Green.

« Draymond et moi avons traversé beaucoup de choses ensemble. Il y a eu beaucoup de disputes, des titres gagnés, d’autres perdus… Il a brisé notre confiance, mais je lui accorde le bénéfice du doute, parce que je pense qu’il l’a mérité et je crois que notre équipe partage cet avis », a-t-il dit.

Une équipe qui apparaît en tout cas encore plus forte, dans le sillage des « Splash Brothers » Stephen Curry et Klay Thompson, avec le retour du prometteur James Wiseman, drafté en 2e position en 2020, rétabli d’une blessure au ménisque droit.

La concurrence sera relevée à l’Ouest, où nombre de stars, longtemps absentes, vont également revenir renforcer leur équipe.
A commencer par Kawhi Leonard, remis d’une rupture d’un ligament croisé. Avec lui, Paul George, souvent blessé la saison passée, et John Wall qui tente de renaître après de nombreux pépins, les Clippers sont des candidats au titre.

Brooklyn enfin Nets ?

Tout comme les Phoenix Suns, forts du meilleur bilan de la saison régulière, mais ensuite décevants en play-offs. A condition de rester imperméable aux secousses internes.

Parmi les outsiders, Memphis devra confirmer son émergence sous l’impulsion du phénomène Ja Morant, tandis qu’à Denver, le retour de Jamal Murray, lui aussi victime d’une grave blessure à un genou, permettra à Nikola Jokic, double MVP en titre, de ne plus se sentir seul.

Quant aux Lakers, ils comptent sur un Anthony Davis à 100%, celui qui fut un acteur majeur du 17e sacre record (à égalité avec Boston) en 2020. L’intérieur est l’indispensable lieutenant de LeBron James, bientôt 38 ans, qui aimerait que cette 20e saison ne soit pas seulement celle où il deviendra – probablement – le meilleur scoreur de l’histoire devant Kareem Abdul-Jabbar.

A l’Est, outre les Celtics, les Bucks de Giannis Antetokounmpo, sacrés en 2021, font figure de favoris. Sortis en sept matches, par Boston justement, en demi-finale de conférence Est, ils avaient payé l’indisponibilité de Khris Middleton, dont le retour sera très attendu.

Miami, qui échoua à atteindre la finale, après un shoot précipité de son héros Jimmy Butler, sera aussi revanchard et armé. Même si PJ Tucker est allé apporter sa hargne défensive à Philadelphie, qui en manque en play-offs.

Enfin, reste à savoir si Brooklyn, où est resté Kevin Durant, après sa tentative ratée d’éjecter l’entraîneur Steve Nash, peut devenir une équipe à la hauteur de ses ambitions, avec Kyrie Irving et Ben Simmons impliqués.