DÉCHARGE DE MBEUBEUSS : LE MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT DISPOSÉ À DIALOGUER AVEC LES RIVERAINS (SG)

Le ministère de l’Environnement et du Développement durable est disposé à dialoguer et à échanger avec le collectif des riverains « Mbeubeuss dégage » en vue de trouver des solutions à la problématique de cette décharge qui accueille une bonne partie des déchets de Dakar, a déclaré son secrétaire général, Amadou Lamine Guissé.

M. Guissé s’adressait mardi après-midi à des journalistes à la suite d’une audience entre le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall et des membres de ce collectif.

En décembre dernier des manifestants s’étaient rassemblés devant la décharge de Mbeubeuss pour réclamer la fermeture du site. Des membres de ce collectif ont été interpellés samedi lors de la journée nationale de nettoiement initiée par le président Macky Sall alors qu’ils tentaient de barrer la route à l’entrée de la décharge aux camions de ramassage des déchets.

« L’autorité a manifesté sa volonté de poursuivre le dialogue avec eux et ensemble nous n’allons occulter aucune question ni préoccupation « , a dit Amadou Lamine Guissé, annonçant aussi que son ministère va « voir comment trouver le plus rapidement des solutions qui pourraient résoudre définitivement le problème de la décharge de Mbeubeuss ».

M. Guissé a indiqué que toutes les couches de la population (religieux, jeunes, femmes), sont représentées. Tout le monde a pris la parole, selon le domaine qui le concerne, pour exposer les difficultés auxquelles, ils sont confrontés, a-t-il ajouté.

Selon lui, ces problématiques sont relatives à la pollution de l’air et de la nappe phréatique, à la fumée, la pression atmosphérique, la délinquance.

« Le ministre a tenu à les rassurer pour leur faire comprendre que leurs préoccupations seront prises en compte et au plus haut niveau », a dit le secrétaire général rappelant que le chef de l’Etat y est revenu lors de la cérémonie de levée des couleurs, lundi dernier.

A ce propos, a-t-il rappelé, le président Sall a donné des directives « très » fermes afin que celles-ci soient prises en compte de manière très rapide et immédiate.

C’est en ce sens qu’au niveau du ministère de l’Environnement et au même titre que d’autres secteurs, concernés par ce phénomène, « nous avons pris le soin de les écouter, d’échanger, et de voir comment résoudre définitivement ce problème qui ne va pas concerner exclusivement notre département », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, a ajouté le Secrétaire général, le collectif a même sollicité l’érection d’une brigade au niveau de cette décharge « pour davantage sécuriser les populations qui sont souvent agressées ».