C’est mieux mais ce n’est pas suffisant. Voilà, en substance, la réponse de la Commission européenne à l’Italie, qui a proposé ce mercredi un budget révisé, avec un déficit moins important que lors de sa version initiale. Le gouvernement italien avait pourtant enfin accepté de faire des concessions.
Les mots de Pierre Moscovici ne seront pas doux aux oreilles des Italiens, qui espéraient mettre un terme au différend qui les oppose à Bruxelles. Même si le commissaire européen aux Affaires économiques laisse une porte ouverte : « Il reste encore des pas à faire, peut-être de part et d’autre... » Manière de suggérer que la Commission européenne pourrait elle aussi faire des efforts.
Mercredi, l’Italie a proposé de ramener son déficit public à 2,04 % du PIB en 2019, contre 2,4 % prévus initialement. Ce qui avait motivé un rejet de la part de Bruxelles, au motif que ce déficit – certes inférieur aux 3 % habituellement retenus – allait encore creuser une dette publique italienne déjà abyssale : plus de 130 % du PIB.
Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, n’a pas détaillé les dispositions qui lui ont permis de proposer hier ce déficit réduit, évoquant simplement un « travail technique ».
Menaces persistantes