Les autorités nippones ont lancé mercredi 28 août des alertes maximales contre des précipitations diluviennes dans le sud-ouest du Japon, notamment dans l’île de Kyushu, où d’importantes crues ont déjà causé au moins deux morts. Les autorités japonaises ont ordonné l’évacuation de près de 850 000 habitants.
Le corps sans vie d’un homme a été découvert dans sa voiture emportée par les flots dans la préfecture de Saga, a précisé à l’AFP un fonctionnaire local. Un octogénaire est mort noyé dans des circonstances similaires dans la préfecture de Fukuoka, alors qu’il tentait de s’extirper de sa voiture piégée par la montée des eaux, selon les autorités locales.
Le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga a aussi signalé qu’une autre personne dans la préfecture de Saga était en état d’« arrêt cardiorespiratoire », une expression utilisée au Japon pour parler d’un décès encore non officiellement confirmé par un médecin.
Ordre d’évacuation pour 850 000 habitants
Les autorités japonaises ont ordonné l’évacuation de près de 670000 habitants ce mercredi. Par ailleurs, elles ont recommandé à plus d’un million de personnes de quitter leur domicile en raison des risques d’inondations ou glissements de terrain.
Les autorités ont cependant toutes les peines du monde à faire respecter ces ordres d’évacuation car il est parfois extrêmement difficile pour la population de se déplacer, surtout de nuit et dans des zones rurales isolées comptant une forte proportion de personnes âgées.
Les habitants ont aussi du mal à anticiper la rapidité de la montée des eaux de rivières et ont tendance à penser, à tort, qu’ils ont le temps d’y échapper. En juillet 2018, des inondations avaient ainsi fait plus de 200 morts dans le pays.
Pourtant « le risque de désastre est extrêmement élevé », avait déclaré un responsable de l’Agence nationale de météorologie lors d’une conférence de presse organisée en urgence ce mercredi matin. « Il faut prendre le maximum de précautions pour se protéger […], s’il vous plaît ne tardez pas » à évacuer, avait insisté ce responsable.
(Avec AFP)