Des militants islamistes présumés tuent 13 personnes dans des villages de l’est du Congo

Des militants islamistes présumés ont tué 13 personnes lors de raids sur deux villages de l’est du Congo, ont déclaré l’armée et un chef de village, la dernière d’une série d’attaques qui, selon les Nations Unies, pourrait constituer des crimes de guerre.

Les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé ougandais opérant dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, ont tué plus de 1000 civils depuis le début de 2019, selon les chiffres de l’ONU.

Des miliciens ont ligoté les victimes dans les villages de Kinziki-Matiba et Wikeno, à 10 km à l’est de la ville d’Oicha, avant de les tuer lors de l’attaque de vendredi après-midi, a déclaré Chui Mukalangirwa, un chef de village local.

«Nous implorons les autorités de mettre fin à ce bain de sang», a-t-il déclaré.

L’armée a aidé des civils à enterrer les corps et envisage de déployer davantage d’unités dans la région, a déclaré le porte-parole de l’armée, Antony Mwalishayi.

L’ADF opère dans les forêts denses près de la frontière ougandaise depuis plus de trois décennies. À la fin de l’année dernière, l’armée congolaise a lancé une opération à grande échelle contre eux, provoquant une violente réaction contre les civils.

Plusieurs attaques attribuées aux ADF ont également été revendiquées par l’État islamique, bien que les chercheurs et les analystes affirment qu’il y a un manque de preuves tangibles liant les deux groupes.

L’insécurité a contraint des centaines de milliers de personnes à fuir leurs maisons et a compliqué la réponse du Congo à la pandémie de COVID-19 ainsi qu’à une épidémie d’Ebola qui a tué plus de 2200 personnes.

REUTERS