La diffusion en direct de la première prise de parole de Donald Trump depuis la nuit de l’élection présidentielle a été interrompue par plusieurs télévisions américaines. Elles ont estimé que le président américain faisait de la désinformation. Celui-ci venait d’accuser les démocrates d’utiliser des « votes illégaux » pour « voler » la victoire.
Plusieurs médias américains se sont trouvés dans une position inconfortable lors de la retransmission en directe de l’allocution de Donald Trump jeudi 5 novembre, lorsque le candidat à la présidentielle américaine s’est mis à parler de « votes illégaux » que les démocrates utiliseraient pour « voler l’élection ». Quelques télévisions américaines, estimant qu’il faisait de la désinformation, ont décidé de cesser immédiatement la diffusion de son discours en direct.
Le président des États-Unis prenait la parole pour la première fois depuis la nuit de l’élection présidentielle. Alors que le dépouillement des voix se poursuit, Donald Trump venait de dire, depuis la Maison Blanche, qu’il allait gagner « facilement » si « les votes légaux » étaient comptés, mais que si l’on incluait « les votes illégaux », les démocrates pouvaient « essayer de nous voler l’élection ».
Parmi les médias qui se sont offusqués de cette tentative de fabrication d’une « fake news », la chaîne MSNBC a cessé sa diffusion. « Bon, nous voilà encore dans la position inhabituelle de [devoir] non seulement interrompre le président des États-Unis, mais aussi de corriger le président des États-Unis », a lâché le présentateur, Brian Williams.
Le président américain accusé de diffuser un « tissu de mensonges »
Les chaînes NBC News et ABC News ont elles aussi interrompu la diffusion de cette conférence de presse qui n’en fut finalement pas une, puisque le président a quitté le pupitre sans prendre de questions.
CNN a elle décidé de ne pas couper le micro à Donald Trump, mais son présentateur vedette Jake Tapper a enchaîné avec une condamnation sans appel du chef de l’État : « Quelle triste nuit pour les États-Unis d’Amérique de voir leur président […] faussement accuser les gens d’essayer de voler l’élection », a-t-il déclaré, en fustigeant un « tissu de mensonges ».