
« Vostok-2022 », c’est le nom de ces manœuvres conjointes que doivent mener à partir de ce jeudi 1er septembre avec la Russie les militaires de plusieurs pays frontaliers ou alliés de Moscou comme la Biélorussie, la Syrie, l’Inde et surtout la Chine. Des manœuvres menées alors que les tensions sont fortes entre les pays occidentaux et la Russie, mais aussi la Chine.
Aux États-Unis, on explique ne donner « aucune interprétation particulière » à ces exercices conjoints, pourtant menés en pleine guerre en Ukraine. La Chine elle-même, malgré ses manœuvres au mois d’août autour de l’île de Taïwan et les tensions qui, là aussi, ont suivi, affirme que sa participation est « sans aucun rapport avec la situation actuelle au niveau régional et international ».
Ce qui est sûr, c’est que le renforcement des relations militaires sino-russes dure depuis des années, et qu’il inquiète les Occidentaux. La semaine dernière encore, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, parlait d’un « partenariat stratégique qui défie nos valeurs et nos intérêts ».
Une participation d’ampleur
C’est la seconde fois, cette année, que Chine et Russie mènent des exercices conjoints : en mai dernier, ils avaient eu lieu près de la Corée du Sud et du Japon, alors que le président américain Joe Biden était à Tokyo ; le Japon avait réagi en faisant décoller ses avions de chasse.
Pour ce qui est des manœuvres qui débutent ce jeudi dans l’Extrême-Orient russe, la participation chinoise pourrait être d’ampleur : les trois composantes, terrestres, navales et aériennes de l’Armée populaire sont mobilisées, une première pour des exercices menés à l’étranger.
RFI

![Liban: les pénuries d’essence continuent et entraînent des files d’attente monstres Malgré les promesses du gouvernement, la fin progressive des subventions qui maintenaient le sans plomb et le diesel à un prix huit fois inférieur au marché n’a pour l’instant pas l’effet escompté. Les files d’attente devant les stations continuent, et beaucoup de pompes restent fermées ce mercredi 30 juin. PUBLICITÉ Avec notre correspondant à Beyrouth, Noé Pignède En plein centre-ville de Beyrouth, une file d’attente de plusieurs kilomètres s'est formée pour faire le plein. Les Libanais excédés désespèrent d’avoir de l’essence. « Les stations-services ont du pétrole mais elles l'ont gardé ces derniers jours parce qu'elles attendaient l'annonce officielle qui disait que le prix de l'essence allait augmenter progressivement chaque jour, explique Yara, qui se bat depuis trois heures pour ne pas perdre sa place dans la file d'attente. Ils ont augmenté aujourd'hui de 50%. Évidemment si je me mets à leur place et que je suis fourbe, je me dis : "Qu'est ce que je m'en fiche du peuple ? Pourquoi ne pas me faire 50% en 24h ? Je garde, qu'il crèvent, qu'ils n'aient pas d'essence, ils reviendront comme des petits chiens à attendre et mendier !"... Et ça ce n'est que le début ! » Ce n'est que le début, car dans trois mois, avec l’arrêt des subventions, un plein d’essence devrait coûter 600 000 livres libanaises, soit 80% du salaire minimum mensuel. Petite corruption En plus de l’augmentation des prix, les Libanais font toujours face à de grosses limitations du nombre de litres par voiture : tout est rationné. Mais pour cela, Yara, qui doit faire plusieurs centaines de kilomètres aujourd’hui pour son travail, a trouvé la parade. « Ce que je vais faire, et c'est horrible, je vais le supplier [le pompiste, NDR] de me remplir deux fois la limite en lui glissant quelque chose sous la manche, sous la table... Si vous croyez que je suis la seule... Je déteste ça dans ce pays, mais voilà ce que je suis devenue », déplore la jeune femme. Une petite corruption à laquelle se livrent désormais tous ceux qui en ont les moyens. Pour les autres, se déplacer va devenir un luxe, dans un pays quasiment dépourvu de transports publics.](https://actuvision.com/wp-content/uploads/2021/06/liban-100x70.jpg)










