« Vostok-2022 », c’est le nom de ces manœuvres conjointes que doivent mener à partir de ce jeudi 1er septembre avec la Russie les militaires de plusieurs pays frontaliers ou alliés de Moscou comme la Biélorussie, la Syrie, l’Inde et surtout la Chine. Des manœuvres menées alors que les tensions sont fortes entre les pays occidentaux et la Russie, mais aussi la Chine.
Aux États-Unis, on explique ne donner « aucune interprétation particulière » à ces exercices conjoints, pourtant menés en pleine guerre en Ukraine. La Chine elle-même, malgré ses manœuvres au mois d’août autour de l’île de Taïwan et les tensions qui, là aussi, ont suivi, affirme que sa participation est « sans aucun rapport avec la situation actuelle au niveau régional et international ».
Ce qui est sûr, c’est que le renforcement des relations militaires sino-russes dure depuis des années, et qu’il inquiète les Occidentaux. La semaine dernière encore, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, parlait d’un « partenariat stratégique qui défie nos valeurs et nos intérêts ».
Une participation d’ampleur
C’est la seconde fois, cette année, que Chine et Russie mènent des exercices conjoints : en mai dernier, ils avaient eu lieu près de la Corée du Sud et du Japon, alors que le président américain Joe Biden était à Tokyo ; le Japon avait réagi en faisant décoller ses avions de chasse.
Pour ce qui est des manœuvres qui débutent ce jeudi dans l’Extrême-Orient russe, la participation chinoise pourrait être d’ampleur : les trois composantes, terrestres, navales et aériennes de l’Armée populaire sont mobilisées, une première pour des exercices menés à l’étranger.
RFI