Trois ans de prison ferme ! C’est la peine qu’encourt Ousmane Kane, chef d’agence de la BHS de Matam, attrait, ce mardi, à la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour association de malfaiteurs, escroquerie d’obtention frauduleuse d’avantages par introduction dans un système informatique, faux et usage de faux en écritures de banque, blanchiment de capitaux. Ses complices, Mahib Touré et Fama Thiam, des caissiers à ladite banque, risquent 6 mois de prison avec surpris pour complicité desdits faits.
C’est suite à une opération de contrôle effectuée que des irrégularités ont été découvertes au niveau de l’agence de la BHS. Le contrôleur a constaté que des virements irréguliers ont été faits dans les comptes bancaires qui appartiennent à Nafi Kane, sœur du prévenu principal) et de Pape Ousseynou Diouf, ami du prévenu.
Il ressort des débats d’audience que Ousmane Kane avaient ouvert deux comptes bancaires au nom de ces derniers et ils demandaient, à chaque fin du mois, aux deux caissiers de faire des virements dans lesdits comptes avant d’aller récupérer tout l’argent. Ainsi, il a réussi à détourner 95 millions de francs Cfa à la banque.
A la barre, le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés avant de s’engager à payer la totalité du montant détourné. Les deux caissiers en l’occurrence Mahib Touré et Fama Thiam ont reconnu qu’ils ont fait des virements dans les comptes bancaires de Pape Ousseynou Diouf et de Nafi Kane sans que ces derniers ne soient présents au guichet. Mais, à les en croire, c’était sur ordre de Ousmane Kane, qui était leur chef hiérarchique. Les caissiers arguent qu’ils ne savaient pas que ce dernier les utilisait pour détourner des sous de la banque.
Pape Ousseynou Diouf et Nafi Kane ont également déclaré qu’ils savaient que des comptes bancaires ont été ouverts à leur nom mais, ils reversaient tout l’argent qu’ils percevaient à Ousmane Kane. La banque, représentée par son avocat, a réclamé pour toute cause et préjudice confondus, la somme de 125 millions de francs Cfa. Là où les avocats de la défense ont plaidé l’application bienveillante de la loi. L’affaire est mise en délibéré pour jugement qui sera rendu le 10 septembre prochain.