Dettes, tensions de trésorerie, pertes de recettes fiscales : l’Economie sénégalaise face à l’Ogre Chinois

Les prêts chinois, qui passent inaperçus, constituent un autre goulot d’étranglement de l’économie nationale. C’est du moins, la conviction de SourceA. Le canard souligne dans sa parution qu’entre 2000 et aujourd’hui, la Chine aura prêté près de 130 milliards de dollars à l’Afrique.

Le Sénégal en ce qui le concerne a reçu une importante part de cette manne financière qui commence à étrangler, sérieusement, les velléités d’émergence prônée par le Président Macky Sall depuis son accession au Pouvoir, en 2012. En effet, d’après la situation économique et financière dessinée par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), l’encours de la dette publique totale est projeté à 6564,2 milliards à fin 2018, soit un accroissement de 12,2%, comparativement à 2017. Il devrait représenter 49% du PIB contre 47,7% en 2017, soit en dessous de la norme de 70% retenue dans le cadre du Pacte de convergence de l’Uemoa.

Cette dette, qui est, en grande partie, l’œuvre des investisseurs chinois ayant permis le financement de plusieurs infrastructures tout en faisant courir au Sénégal un risque réel pour son développement et sa maîtrise des fonds générés par l’exploitation des richesses naturelles, plombe notre essor économique.

À titre indicatif, SourceA signale que le financement du déficit budgétaire de 2018, qui était à hauteur de 475,7 milliards F Cfa, avait été pris en compte, principalement, par l’acquisition nette d’actifs financiers évalués à 120 milliards et une accumulation de passifs à hauteur de 595,7 milliards. Cette accumulation nette de passifs s’est faite à travers un financement extérieur net de 912,4 milliards et un désengagement vis-à-vis du marché financier intérieur, d’un montant de 175,3 milliards.

Actusen.sn