Le 28 mai, une ouverture solennelle, en grande pompe, sous les sunlights et les ors de la République, des échanges d’amabilités, de civilités, des discours élogieux, consensuels, de bonnes résolutions, des rendez-vous fermes puis… plus rien.
Un mois plus tard, le Dialogue national qui avait tant fait parler de lui dans les chaumières, qui avait aussi suscité tant d’espoirs ,peine à décoller réellement. La faute à ce satané documentaire de la BBC portant sur un « scandale à 10 milliards de dollars », qui n’a pas encore fini de faire trembler la République dans ses fondations !
Si la commission cellulaire politique dirigée par le général Mamadou Niang, ancien ministre de l’intérieur, poursuit sans tambour ni trompettes ses travaux au Ngor Diarama, pour le reste, c’est le calme plat, le silence radio. A tel point d’ailleurs que certains se demandent si Famara ibrahima Sagna, le Facilitateur de ce Dialogue national, ne serait pas aux abonnés absents. A tout le moins, s’il n’aurait pas baissé les bras ou ne serait pas tenté de jeter l’éponge.
Rien de tout cela, évidemment ! Il nous revient en effet que l’ancien ministre de l’intérieur, des Finances etc. du président Abdou Diouf, l’ancien président du Conseil économique et social également, attend tout simplement d’entrer dans le vif de l’action, de commencer le travail qui lui a été confié. Ce qui requiert des préalables qui ne sont pas encore remplis, confient ses proches.
Pour cause, il attend que la liste des membres des différentes commissions devant être mises en place — une dizaine environ, en plus de celle s’occupant de la politique — lui soit transmise par le ministère de l’intérieur, auquel les parties prenantes devaient faire parvenir l’identité de leurs représentants au sein de ces commissions. Le ministère de l’intérieur assure en effet le secrétariat technique du Dialogue national en plus de certains supports logistiques.
Il s’y ajoute que, contrairement à ce qui a pu être dit ou écrit ici et là, le Dialogue national n’est enfermé dans aucun délai en réalité et c’est à tort que d’aucuns ont pu évoquer un « deadline » de 15 jours pour le début des travaux.
Last but not least, une fois toutes les commissions constituées et leurs membres connus, il faudra bien que le président de la République installe officiellement l’équipe chargée de piloter le Dialogue national. Ce n’est qu’à ce moment-là seulement, qu’on pourra entrer de plain-pied dans les travaux dudit Dialogue. A ce moment également que M. Famara Ibrahima Sagna, qui est le Facilitateur chargé de superviser l’ensemble, pourra entrer en jeu si on peut dire, en usant de son immense entregent, de ses talents de diplomate, de sa sagesse de patriarche, de sa profonde connaissance de ce pays, de ses acteurs tous domaines confondus, de ses institutions pour lever les éventuels blocages, convaincre des réticents, faire avancer résolument le Dialogue et faire obtenir des consensus applicables.
Pour dire que Big Fam ronge son frein et a déjà fini de réfléchir à ce qu’il fera pour garantir toutes les chances de succès au Dialogue national. Et pour cela, nul besoin de bruit, surtout qu’on ne fait pas de diplomatie sur la place publique…