Le professeur Didier Raoult a de nouveau expliqué en vidéo qu’il était possible que «d’ici un mois» il n’y ait plus de cas de coronavirus dans les pays tempérés.
La semaine dernière, il avait déjà affirmé que «l’épidémie est en train de disparaître à Marseille». Dans une nouvelle vidéo publiée mardi sur sa chaîne Youtube, le professeur Didier Raoult a de nouveau expliqué qu’il était possible qu’il n’y ait bientôt plus de nouveaux cas de coronavirus «dans les pays tempérés» grâce à l’arrivée des beaux jours. «On a maintenant à Marseille une diminution constante du nombre de cas diagnostiqués, mais aussi du nombre de cas hospitalisés en réanimation. Pour ce qui est du nombre de morts, ce sera un peu plus long, parce que les gens meurent souvent plus d’un mois après avoir été infectés. Nous avons les mêmes données dans la région PACA, plus ou moins décalées, les mêmes données en France, dans la plupart des pays d’Europe et en Amérique du Nord», commente-t-il au début de sa vidéo.
Il poursuit : «Je ne prédis pas l’avenir, mais si les choses continuent comme ça, on a bien l’impression que ce qui était l’une des possibilités de cette maladie, c’est-à-dire une maladie saisonnière, est en train de se réaliser. Il est possible que d’ici un mois, il n’y ait plus de cas du tout dans la plupart des pays tempérés». S’il assure ne «pas prédire l’avenir», le directeur de l’IHU de La Timone est confiant sur cette possibilité.
La semaine dernière, alors qu’il avait déjà tenu des propos similaires, l’Agence Régionale de la Santé en PACA avait rapidement réagi, estimant qu’il est «tout à fait prématuré de pouvoir faire des pronostics sur la fin de l’épidémie». «Nous n’en savons rien malheureusement. Nous enregistrons, c’est vrai, depuis quelques jours une diminution de la progression de l’épidémie, pas du tout une régression. L’épidémie va se poursuivre et ça va prendre encore des semaines», avait indiqué Philippe de Mester, directeur général de l’ARS, cité par France Bleu. «Je n’ai peut-être pas la notoriété du Professeur Raoult mais il faut être très sérieux sur les mesures de confinement. C’est que comme ça qu’on y arrivera», avait-il encore commenté.
Interrogé mardi soir sur BFMTV, Philippe Juvin, chef des urgences à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris, a de son côté fait savoir qu’il était «extrêmement périlleux de faire le pari que le virus va disparaître grâce au temps, ça ne peut pas être un pari de santé publique, ça n’est pas possible».
Paris MatchI