La situation du paludisme est toujours alarmante dans la région de Diourbel avec 66 décès en un semestre (janvier à juin 2019) sur 4418 cas simples confirmés et 1108 cas graves, selon le médecin Chef du district sanitaire de Bambey, Jean Standeur Nabi Kaly.
‘’On a juste évalué le premier semestre de 2019 pour constater que le nombre de cas est de 4418 avec 66 cas de décès, mais il faut s’attendre à des chiffres beaucoup plus élevés pour le second semestre dont les résultats seront partagés en fin janvier’’, a-t-il dit jeudi à Diourbel.
Il prenait part à une journée de plaidoyer sur l’adoption de comportements clés pour la prévention du paludisme.
Pour ce semestre, Bambey, un des districts sanitaires de la région, a enregistré 36 cas de décès alors que celui de Diourbel a eu zéro décès sur les 591 cas simples et 25 cas graves.
Le district de Mbacké a enregistré 365 cas simples, zéro cas grave et 5 décès. Celui de Touba a, quant à lui, dénombré 3427 cas simples et 1083 cas graves, avec 25 cas de décès.
Le médecin Chef a fait part de ’’beaucoup de déterminants’’ qui favorisent la maladie dans les départements de Diourbel et Mbacké.
Il a évoqué ’’les facteurs environnementaux’’, citant au niveau du département de Diourbel, ’’le canal où il y a de l’eau en permanence’’. Pour Touba, note-t-il, c’est plutôt ’’les bassins de rétention qui sont au niveau des domiciles’’.
Contrairement à ces deux zones, le département de Bambey est arrivé à une phase de pré-élimination grâce aux multiples stratégies mises en place par les autorités sanitaires et communautaires, dont une campagne de sensibilisation et des réunions mensuelles tenues au niveau des Postes de santé, selon le médecin Chef.
Autant de ’’facteurs conjugués’’ qui ont aidé le département de Bambey à avoir moins de cas de paludisme au cours de ce semestre 2019.
Pour le représentant du district de Touba, il y a ’’un phénomène de résistance des moustiques par rapport aux produits dans la cité religieuse dans la mesure où toutes les stratégies ont été déroulées dans la zone’’.
Les autorités sanitaires et administratives se sont engagées à ’’continuer la sensibilisation et la communication auprès des populations pour un changement de comportement’’.