Me Aissata Tall Sall, membre du Parti socialiste (Ps), réagit suite à la disparition du Secrétaire général de sa formation politique, Ousmane Tanor Dieng, décédé ce lundi, à l’âge de 72 ans, à Bordeaux suite à une longue maladie. Elle revient sur les temps forts passés avec le défunt suite à la perte du pouvoir par l’ancien Président Abdou Diouf au soir du 19 mars 2000.
« Le 19 mars, nous venons de perdre l’élection présidentielle, la nuit j’ai rencontré à la fois et le Président Abdou Diouf et Ousmane Tanor Dieng, je l’ai trouvé dans son bureau, il y avait des témoins, Abdoulaye Makhtar Diop était dans sa salle d’attente avec l’ambassadeur Babacar Carlos Mbaye et d’autres personnalités. J’ai lui dit : Ousmane qu’est-ce qui nous est arrivé, nous avons perdu le pouvoir ? Il m’a dit Aissata, c’est la démocratie », rappelle-t-elle.
Avant de déplorer l’attitude de certains Sénégalais après leur défaite : « Quand je pense que certains Sénégalais ont pensé que ce soir-là, il voulait faire un coup d’Etat pour que le président sortant (Diouf) ne transmet pas le pouvoir à Abdoulaye Wade, ils ont été injustes vis-à-vis de Ousmane Tanor Dieng ».
Pour le leader du mouvement « Oser l’avevir » qui l’a côtoyé depuis plus de 30 ans, Tanor Dieng « était un démocrate tenace en politique parce que quand nous avons perdu le pouvoir, on a voulu nous détruire, tous les jours on était menacé d’aller à la Dic (Division des investigations criminelles), de mandat de dépôt, tous les jours, je remettais ma robe d’avocat avec d’autres confrères pour défendre des camarades emprisonnés ou menacés d’emprisonnement ».
À l’en croire, le défunt « est resté tonique autour de lui mais avec lui devant, nous avons reconstruit le Parti socialiste ensemble avec Khalifa Ababacar Salll, Aminata Mbengue Ndiaye, Mame Bounama Sall, Serigne Mbaye Thiam, Abdoulaye Elimane Kane ».
Me Aissata Tall Sall de conclure : « Aujourd’hui, nous tous, nous pleurons la disparition de Ousmane Tanor Dieng. Je présente mes condoléances à l’ensemble du peuple sénégalais, aux socialistes, à tous ceux qui l’ont connu de près ou de loin».