A deux semaines de la fin d’un mandat qu’il refuse obstinément d’achever, le président Donald Trump a obtenu par la force d’une foule d’émeutiers qu’il a dirigée, mercredi 6 janvier, ce qu’il a échoué à obtenir depuis deux mois par la voie légale : la suspension de la procédure de certification de la victoire de Joe Biden, son adversaire démocrate à l’élection présidentielle du 3 novembre.
C’est bien à une tentative d’insurrection, incitée par le président des Etats-Unis en personne et retransmise en direct par les médias, que la nation américaine et le monde entier ont pu assister alors que des centaines de manifestants, chauffés à blanc un peu plus tôt par Donald Trump, prenaient d’assaut le bâtiment à l’intérieur duquel étaient réunies les deux chambres du Congrès pour certifier le résultat des élections.
Donald Trump avait encouragés à marcher sur le Capitole, assurant qu’il marcherait avec eux – ce qu’il n’a pas fait – pour revendiquer une victoire dont il continue d’affirmer, contre toute évidence, qu’elle leur a été volée.