Aux Etats-Unis, le procureur spécial et son équipe ont été la cible de violentes attaques de Donald Trump, le weekend du 17 mars. Le président américain a fait feu de tout bois sur Twitter contre Robert Mueller, dont l’avocat du président souhaite qu’il cesse ses investigations.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Depuis vendredi 16 mars, Donald Trump étale son exaspération sur la place publique, au travers de pas moins de sept tweets cinglants. On en retient surtout son peu de considération pour le processus judiciaire et la panique qui a envahi la Maison Blanche.
En quelques lignes, parfois inspirées par les commentaires de Fox News, la chaîne câblée, Trump a démoli d’anciens membres du FBI, dénoncé une chasse aux sorcières et rabaissé le procureur spécial Robert Mueller ainsi que son équipe.
Croit-il réellement à la réalité de la gigantesque machination politique dont il serait victime ? Peut-il aller jusqu’à faire démettre le procureur spécial qui enquête sur la campagne présidentielle de 2016 et donc sur son entourage et lui ? L’un de ses avocats a lancé l’idée ce samedi, mais c’est techniquement compliqué, et pourrait surtout apparaître comme une forme d’aveu.
Jeu des petites phrases
Ce week-end, la tension est en tout cas montée d’un cran. Un sénateur républicain a prévenu que si Trump « essayait de limoger Mueller, ce serait le début de la fin de sa présidence ». L’ancien patron du FBI, viré par le président, a quant à lui promis des révélations imminentes. Enfin, un ancien directeur de la CIA a estimé que Trump finirait dans les poubelles de l’histoire.
En attendant, le président des Etats-Unis a réussi une chose : faire entrer tout le monde dans le petit jeu des phrases assassines. A se demander si ce n’était pas son objectif.