
Après plus de 2 ans et 6 mois de détention provisoire, le journaliste d’investigation et écrivain René Capin Basséne, par ailleurs chargé de mission de l’Agence Nationale pour la Relance des Activités économiques en Casamance (ANRAC), est convoqué par le juge d’instruction du tribunal des grandes instances de Ziguinchor Augustin Diouf pour être entendu sur le fond du dossier de la fameuse tuerie de Boffa-Bayotte demain mardi 30 juin 2020.
Dans un contexte de report répétitif de dernière minute de toutes ses auditions prévues, «pourrions-nous croire à l’exception ce 30 juin 2020?», s’interroge la famille du journaliste dans une lettre qu’elle a sortie. Mis aux arrêts dans la nuit du 14 au 15 janvier 2018 à son domicile à Kandialang (quartier de Ziguinchor), à la suite de la macabre tuerie de Boffa-Bayotte, le journaliste écrivain et chargé de mission de l’ANRAC René Capin Basséne attend toujours son audition sur le fond depuis lors. Plusieurs fois programmés et plusieurs fois reportés, il est encore convoqué à nouveau ce 30 juin à 9h00 par le Juge en charge du dossier.
«Ce 30 juin 2020, René capain BASSENE sera-t-il réellement entendu pour une première?» «Connaîtra-t-il enfin le contenu de son PV d’audition établi par la gendarmerie nationale?», se demandent toujours les membres de sa famille. Pour rappel, «le PV en question, René Capin Basséne ne l’a jamais lu en plus lors de cette “audition” il n’a nullement bénéficié du “droit à l’assistance d’un avocat” comme le veut la loi. Contrairement à l’ancien juge Abdoul Magib Bengelloune qui s’acharnait sur l’épouse du journaliste. Le juge Augustin Diouf a le mérite d’avoir fait avancer les choses», peut-on toujours lire dans la missive de la famille des «Basséne» qui signale par ailleurs qu’il ne reste que 4 personnes non encore auditionnée bien cela a trop duré.
«Pour une fois famille, amis et connaissances de René Capin Basséne oseraient espérer que ce 30 juin sera la bonne. Tous oseraient croire que le juge d’instruction, ayant montré de bonnes dispositions pour vider ce dossier, agira dans le sens du droit en disant le droit rien que le droit pour le triomphe du droit et l’éclatement de la vérité. En attendant ce jour pour savoir s’il n’y aura bel et bien face à face et audition, la famille réclame toujours justice. Qu’elle soit faite. Que Dieu te bénisse RenéCourage ègnab, émiitt é po yii», a conclu la missive
IGFM






![Liban: les pénuries d’essence continuent et entraînent des files d’attente monstres Malgré les promesses du gouvernement, la fin progressive des subventions qui maintenaient le sans plomb et le diesel à un prix huit fois inférieur au marché n’a pour l’instant pas l’effet escompté. Les files d’attente devant les stations continuent, et beaucoup de pompes restent fermées ce mercredi 30 juin. PUBLICITÉ Avec notre correspondant à Beyrouth, Noé Pignède En plein centre-ville de Beyrouth, une file d’attente de plusieurs kilomètres s'est formée pour faire le plein. Les Libanais excédés désespèrent d’avoir de l’essence. « Les stations-services ont du pétrole mais elles l'ont gardé ces derniers jours parce qu'elles attendaient l'annonce officielle qui disait que le prix de l'essence allait augmenter progressivement chaque jour, explique Yara, qui se bat depuis trois heures pour ne pas perdre sa place dans la file d'attente. Ils ont augmenté aujourd'hui de 50%. Évidemment si je me mets à leur place et que je suis fourbe, je me dis : "Qu'est ce que je m'en fiche du peuple ? Pourquoi ne pas me faire 50% en 24h ? Je garde, qu'il crèvent, qu'ils n'aient pas d'essence, ils reviendront comme des petits chiens à attendre et mendier !"... Et ça ce n'est que le début ! » Ce n'est que le début, car dans trois mois, avec l’arrêt des subventions, un plein d’essence devrait coûter 600 000 livres libanaises, soit 80% du salaire minimum mensuel. Petite corruption En plus de l’augmentation des prix, les Libanais font toujours face à de grosses limitations du nombre de litres par voiture : tout est rationné. Mais pour cela, Yara, qui doit faire plusieurs centaines de kilomètres aujourd’hui pour son travail, a trouvé la parade. « Ce que je vais faire, et c'est horrible, je vais le supplier [le pompiste, NDR] de me remplir deux fois la limite en lui glissant quelque chose sous la manche, sous la table... Si vous croyez que je suis la seule... Je déteste ça dans ce pays, mais voilà ce que je suis devenue », déplore la jeune femme. Une petite corruption à laquelle se livrent désormais tous ceux qui en ont les moyens. Pour les autres, se déplacer va devenir un luxe, dans un pays quasiment dépourvu de transports publics.](https://actuvision.com/wp-content/uploads/2021/06/liban-218x150.jpg)





