Les acteurs de la pêche artisanale faisant des randonnées lointaines pour capturer des espèces démersales, ont tenu, ce week-end à Mbour, une rencontre avec la presse pour déplorer leur calvaire en Guinée-Bissau. Ils ont ciblé en grande partie, les licences de pêche qui, selon eux, les impactent le plus en Guinée-Bissau et à l’origine d’une situation malheureuse qu’ils vivent dans ce pays voisin.
Les pêcheurs artisans ont évoqué ceux parmi eux interpellés pour des problèmes administratifs liés à la licence de pêche. Chaque pirogue sénégalaise doit payer, en Guinée-Bissau, une licence valant 1.500.000 francs Cfa. Les pêcheurs artisans ne comprennent pas cette situation difficile à vivre.
En plus de la cherté de la licence de pêche, ils sont tout le temps arrêtés dans les pêcheries, sous le prétexte qu’ils évoluent dans des aires protégées appelées des parcs. Certains ne faisant que traverser la Guinée-Bissau vers d’autres contrées, sont arrêtés et verbalisés.
Les contraventions ou amendes sont payées à hauteur des sommes comprises entre 200.000 et 1.000.000 francs Cfa. Ils ont demandé des explications aux autorités sénégalaises compétentes, qu’ils invitent à les accompagner et à les édifier sur la validité des licences de pêche en Guinée-Bissau.
A les en croire, l’Etat du Sénégal les a peu assistés et les a laissés à eux-mêmes, car des pirogues sénégalaises sont arraisonnées encore à Bissau, pour non-paiement d’amendes estimées à des millions de francs Cfa. Les pêcheurs artisans présumés contrevenants aux règles édictées, sont transférés loin de la capitale, Bissau, et seraient détenus à Cacheu, dans des conditions exécrables.
Modou Mbacké Dia, un des capitaines des pirogues évoluant en Guinée-Bissau, a brandi une carte géographique des pêcheries, désignant de manière précise les zones autorisées. A son avis, les piroguiers arraisonnés, à tort ou à raison, le paient très cher. Les bonnes captures et des hectolitres de carburant sont enlevés de force.
Sud Quotidien