Un agent de santé congolais, pourtant vacciné contre la maladie à virus Ebola, a été contaminé par le virus de la fièvre hémorragique dans l’est de la République démocratique du Congo, ont indiqué mardi les autorités sanitaires.
L’agent de santé a été contaminé à Beni, l’un des épicentres de l’épidémie déclarée le 1er août 2018, selon le bulletin quotidien des autorités sanitaires.
Au total, 167 agents de santé ont contacté la maladie et 41 sont morts, ajoute cette source. Ebola a tué en tout 2.237 personnes depuis la déclaration de l’épidémie.
L’agent avait reçu une dose du premier vaccin utilisé depuis août 2018, le rVSV-ZEBOV fabriqué par le groupe américain Merck Sharp and Dohme.
« Il faut attendre 8 à 10 jours pour qu’il produise des anticorps pour être efficace », ont expliqué les autorités sanitaires, ajoutant qu’une contamination est possible pendant ce délai.
Quelque 270.138 personnes ont été vaccinées avec cette molécule. D’autres, au nombre de 6.317, ont été vaccinées avec un deuxième vaccin, introduit en octobre 2019 à titre préventif dans les zones où le virus est absent. Ce vaccin, produit par la firme Janssen Pharmaceuticals pour la société Johnson & Johnson, est administré en deux doses à 56 jours d’intervalle.
Outre l’agent de santé, un autre cas confirmé a été enregistré à Beni en date du 20 janvier.
« Ebola ne refait pas surface ici à Beni. Les cas que nous voyons ici à Beni sont importés de l’Ituri. Une fois le foyer en Ituri maîtrisé, il n’y aura plus de cas ici à Beni », a déclaré vendredi le responsable congolais de la riposte anti-Ebola, le docteur Jean-Jacques Muyembe.
Les activités de riposte contre la maladie sont régulièrement perturbées en raison de l’insécurité due à des violences armées en Ituri, où opèrent des groupes armés.
Trois personnes sont mortes fin novembre dans l’attaque d’équipes anti-Ebola dans cette région.
L’actuelle épidémie d’Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l’histoire après celle qui a fait quelque 11.000 morts en Afrique de l’Ouest en 2014.
Elle a été déclarée « urgence de santé publique de portée internationale » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fin juillet.