La saignée continue au niveau du Club des investisseurs sénégalais (CIS), dont l’éclatement fait suite à une motion de soutien adressée à Akilee dans le cadre d’un différend l’opposant à la Senelec. Ainsi, cette prise de position mal appréciée par certains membres, constate-t-on, fait des heureux du côté du Conseil national du patronat et d’autres… Ces derniers, très enthousiastes, jubilent à la limite, comme pour montrer leur opposition à toute constitution de groupement de patrons qui ferait en dehors de leurs structures.
Tout acte à poser face à une situation donnée, mérite une profonde réflexion. Puisqu’il très difficile parfois de déterminer à leur juste mesure, les conséquences devant découler desdits actes. Et, le Club des investisseurs sénégalais au bord de l’éclatement total, ne dirait pas le contraire en ces sombres heures. Une simple motion de soutien adressée à Akilee, mal appréciée par certains membres, l’a conduit à l’implosion. Rien de tel n’était prévisible à la naissance de cette entité de « super » patrons, probablement la seule à regrouper autant de poids lourds de l’économie sénégalaise.
Ainsi, une simple erreur ou une décision mal réfléchie accouche aujourd’hui, de conséquences immédiatement dommageables. Tout simplement, la survie du CIS est menacée d’un anéantissement certain.
Mais, cette situation de crise prouve aussi, qu’il y avait une rivalité sournoise entre les différentes entités du patronat sénégalais. Puisque, d’autres membres des autres structures du patronat, jubilent en plein jour.
C’est que les réfractaires ou rebelles à cette motion de soutien, ayant abouti à l’éclatement que l’on constate, considèrent que la bonne marche du Club des investisseurs sénégalais aurait besoin d’une participation plus globale et plus démocratique. Un idéal devant permettre à tous les brillants esprits et à tous les talents qui le composent, de pouvoir apporter leur expérience et leur savoir-faire de manière pratique.
Présentement, découvre-t-on, beaucoup de membres tournent le dos au président Babacar Ngom. Parmi ces démissionnaires, on peut citer le fils de feu Ndiouga Kébé, Khadim Kébé, patron de Focus SA qui s’active dans l’immobilier. L’homme d’affaires a décidé de marcher sur les pas du Pdg de Sagam, Abderrahmane Ndiaye et de l’experte financière, Thiaba Camara Sy.
Et, la plus récente démission, reste celle de l’ancien Ministre des Finances et administrateur du Cis, Amadou Kane. Suite à sa démission, il révèle n’avoir pas du tout apprécié la motion de soutien adressée à Akilee et la non publication d’une mise au point, indiquant que le CIS n’est concerné en rien.
Cette situation du CIS a fini d’étaler au grand jour, le nombre aussi, important de ses ennemis encagoulés qui, semble-t-il, n’attendaient que cette situation pour se réjouir. Belle leçon !
leral