ECONOMIE NUMÉRIQUE MONDIALE 56% DE HAUSSE EN TROIS ANS POUR 27,7 MILLIARDS DE DOLLARS

Les acteurs du e-commerce, réunis à Dakar depuis hier, mardi 15 jusqu’au demain jeudi 17 octobre, échangent sur les stratégies de développement du commerce électronique en Afrique.

Le commerce électronique semble être en plein essor. En effet, «entre 2013 et 2015, ce commerce a connu un bond de 56% et a atteint en 2016, la somme de 27.700 milliards de dollars Us», fait savoir le ministre du Commerce et des Pme Assome Aminata Diatta. Elle présidait la deuxième Conférence de l’Union africaine sur le commerce électronique, ouverte du 15 au 17 octobre à Dakar. Cette croissance s’explique naturellement par les nombreuses innovations technologiques, l’usage généralisé de l’internet, porté notamment par l’augmentation de la pénétration du mobile.

Ainsi, soutient-elle «l’essor du numérique a favorisé la réduction des coûts du commerce avec une baisse estimée à 15% entre 1996 et 2014. Cet essor fulgurant ne doit toutefois pas nous faire oublier les nombreux défis, particulièrement au niveau des pays en développement», at-elle expliqué. Dans ce dynamisme, le Sénégal s’est résolu à tirer son épingle du jeu à travers la Stratégie Sénégal Numérique 2025 (SN2025) qu’il a été élaboré dans le Pse. Cette stratégie, «est articulée autour de 6 axes stratégiques à savoir l’accès ouvert et abordable aux réseaux et services numériques, une administration connectée au service du citoyen et des entreprises, la promotion d’une industrie de numérique innovante et créatrice de valeur ainsi que la diffusion du numérique dans les secteurs économiques prioritaires».

Dans cette même optique, ajoute-t-elle «le Gouvernement a élaboré deux documents de références en vue de promouvoir le e-commerce. Il s’agit de la Stratégie Nationale de Développement du Commerce électronique (Sndce) et la Stratégie de développement des exportations de service IT/BPO». Albert Muchanga, commissaire de l’Union Africaine pour le Commerce et l’Industrie a relevé toute la place que devra jouer les e-commerçants africains dans le développement intra-africain.

Pour ce faire, il a souhaité voir lever les contraintes liées à internet à savoir les coûts d’enregistrement et les coûts de logistiques.