Cinq militaires et 47 terroristes islamistes ont été tués dans des récents affrontements dans le nord et le centre du Sinaï, a annoncé jeudi 16 mai 2019 le porte-parole de l’armée égyptienne. Quelque 158 personnes suspectées d’appartenir à « Willayet Sinaa », une organisation affiliée au groupe État islamique, ont été arrêtées.
avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Depuis la destitution du président Frère musulman Mohamed Morsi en 2013, l’État égyptien fait face à une véritable guérilla dans le nord du Sinaï.
Même si les opérations du groupe extrémiste musulman ont perdu en intensité depuis l’envoi de 60 000 militaires dans la région, des attentats sporadiques ont fait plus d’une vingtaine de morts parmi les forces de sécurité depuis le début de l’année.
Après le tout sécuritaire, le gouvernement tente aujourd’hui d’affaiblir le mouvement par le biais d’un développement économique.
Les autorités veulent progressivement transformer un environnement désertique pauvre en centre agro-industriel relié au reste de l’Égypte par des tunnels sous le canal de Suez. Le projet prévoit de sédentariser une population à majorité bédouine, mais aussi d’installer des centaines de milliers de personnes venues de la vallée du Nil.
En mars 2018, lors de la visite du prince saoudien Mohammed ben Salman, l’Egype et l’Arabie saoudite avaient annoncé la création d’un fond destiné à développer 1000 kilomètres carrés du Sinaï dans le cadre du projet Neom, un projet pharaonique consistant à créer une zone économique transnationale entre le nord-ouest de l’Arabie, Akaba en Jordanie et le Sinaï en Egypte.
rfi