Alors que les résultats provisoires de l’élection groupée sont attendus ce lundi 4 janvier en Centrafrique, une coalition de groupes armés sévit depuis près de trois semaines dans le pays. Elle avait pour objectif affiché d’empêcher le scrutin. Dimanche, la situation était encore volatile dans le pays.
Dimanche matin, la coalition armée a pris d’assaut la ville de Bangassou, au sud-est de la République centrafricaine. Dans la soirée, les versions sur la situation dans la ville divergeaient. Le numéro 1 de la Minusca, Mankeur Ndiaye, assurait dans un tweet contrôler la ville et mener des patrouilles robustes.
Cependant, la préfète assurait que les forces centrafricaines, les éléments russes ainsi que les différentes autorités locales avaient trouvé refuge dans la base de la Minusca. Elle déclarait que la ville était sous le contrôle des groupes armés.
La Minusca dresse un bilan de cinq hommes armés tués et deux soldats centrafricains blessés à Bangassou. La mission onusienne compte également huit morts du côté de la CPC (Coalition des patriotes pour le changement) dans les combats qui ont touché Damara, ville du sud-ouest de la Centrafrique, samedi.
Dans la région de Bossembele, des rassemblements importants d’hommes armés ont été signalés. D’autre part, des sources sécuritaires assurent que la présence de combattants a été rapportée à quelques dizaines de kilomètres de Bangui.
Si la capitale et la majorité du pays étaient calmes dimanche, différentes villes étaient dans l’inquiétude. Des habitants de plusieurs localités ont exprimé leurs craintes des conséquences sécuritaires que pourraient avoir l’annonce des résultats partiels ce lundi.
Dans ce contexte, le Premier ministre, Firmin Ngrebada, a appelé dimanche les journalistes à privilégier l’intérêt national et a pointé du doigt les radios privées qui « persisteront à propager la désinformation et à faire l’apologie de la rébellion ».
LE PAYS EST EN GUERRE… Dans le respect de la loi, des mesures seront prises à l’encontre des stations de radio…