Près d’un mois après l’explosion meurtrière à Beyrouth, Emmanuel Macron était de retour au Liban, de lundi à mardi. Il y a rencontré les représentants des principales formations politiques. Le président français a affirmé avoir reçu l’engagement qu’un gouvernement « de mission » serait formé dans les 15 jours. Retour sur les moments-clés de cette visite.
Près d’un mois après une première visite à Beyrouth — à la suite de la double explosion destructrice et meurtrière sur le port de la capitale libanaise, le 4 août —, le président français est revenu au Liban, lundi 31 août jusqu’au mardi 1er septembre.
Au cours de ce déplacement de vingt-quatre heures, Emmanuel Macron tenait à accentuer davantage la pression sur les dirigeants libanais, qu’il a exhorté à mettre sur pied un gouvernement d’union ainsi qu’un programme de réformes. Il a également rencontré la chanteuse libanaise Fairuz, considérée comme l’une des plus grandes voix du monde arabe.
Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé être prêt à accueillir, en octobre, à Paris, « une conférence internationale de soutien avec les Nations unies », afin de lever de nouveaux fonds pour le Liban.
Le président français a ensuite accordé une conférence de presse, concluant sa visite.
Emmanuel Macron dit avoir reçu l’engagement des autorités libanaises qu' »un gouvernement de mission » serait formé « dans les quinze jours (…) avec des personnalités compétentes ». Selon lui, ce gouvernement serait formé « comme un collectif indépendant qui aura le soutien de tous les formations politiques ».
Au cours de la journée, Emmanuel Macron a rencontré les représentants des principales forces politiques libanaises, dont le Hezbollah. C’est la première fois qu’un président français s’est entretenu directement avec un membre du Hezbollah depuis la création du parti chiite, en 1982.
Emmanuel Macron a aussi assuré que le nouveau Premier ministre Moustapha Adib avait « sur le plan politique un soutien massif des forces politiques, même s’il n’est pas unanime ». Ils se sont rencontrés pour la première fois lundi soir, quelques heures après la nomination du leader libanais.
Le président français a également affirmé que les dirigeants libanais pourraient faire l’objet de sanctions en cas de corruption avérée, le tout avec la coordination de l’Union européenne.
Interrogé sur l’éventualité que des sanctions puissent viser des personnalités libanaises si les réformes n’étaient pas appliquées, Emmanuel Macron a répondu simplement qu' »une partie des mécanismes qui devaient accompagner le peuple libanais ne pourra pas être activée » dans ce cas.
En réponse à une question sur le parti chiite Hezbollah soutenu par l’Iran, Emmanuel Macron a fait remarquer que ce mouvement devait être pris en compte dans la mesure où il est présent au Parlement libanais. « Il a une clientèle », a-t-il fait remarquer.
France 24