Emmanuel Macron se trouve ce mercredi 26 juin au Japon pour une visite officielle de deux jours. Il doit notamment s’entretenir avec le Premier ministre Shinzo Abe et les sujets de discussion ne manqueront pas.
Avec notre envoyée spéciale à Tokyo, Mounia Daoudi
Shinzo Abe et Emmanuel Macron partagent un même souci : préserver l’ordre multilatéral sérieusement mis à mal depuis l’arrivée de Donald Trump. Les deux hommes, dont les pays président cette année le G20 pour l’un et le G7 pour l’autre, veulent ainsi accorder leurs violons pour tenter de créer une dynamique pour les prochaines réunions (G7 à Biarritz et G20 à Osaka) qui poussera leurs partenaires à lutter par exemple plus efficacement contre le réchauffement climatique.
Il s’agit également de trouver des synergies sur la question des inégalités, du développement de l’Afrique ou encore des déchets plastiques. Bref, faire en sorte que ces rencontres au sommet ne soient pas otages de la guerre commerciale que se livrent Américains et Chinois depuis des mois.
À Tokyo, Emmanuel Macron défendra également l’idée d’élargir la coopération industrielle déjà très dynamique entre la France et le Japon à d’autres secteurs, dont les technologies d’avenir.
Le président français doit participer à un débat sur l’innovation au service du bien commun. Mais nul doute que l’alliance Renault-Nissan, aujourd’hui ouvertement remise en cause par la partie japonaise, s’invitera dans les discussions. Le président français se rendra ensuite à Osaka, où se tiendra vendredi et samedi le sommet du G20 dans un contexte tendu, marqué par la guerre commerciale entre Washington et Pékin et les tensions au Moyen-Orient.
RFI